Conakry : quand les fortes pluies compliquent la tâche aux confectionneurs de briques

A l’image de plusieurs autres activités, la confection de briques est sérieusement touchée pendant cette saison hivernale. Sous l’effet de la pluie, les gestionnaires de briqueteries constatent les dégâts quand il pleut sur Conakry. Ce qui constitue un important manque à gagner à cette période de vache maigre où de nombreux compatriotes tirent le diable par la queue. C’est ce qu’a indiqué au micro de Guineematin.com ce mardi, 1er août 2023, Mamadou Aliou Diallo, gérant d’une briqueterie située au quartier Taouyah, dans la commune de Ratoma.

Il commence à pleuvoir des cordes à Conakry. Une situation qui a un impact certain sur certaines activités. Selon Mamadou Aliou Diallo, gérant d’une briqueterie à Taouyah, la saison pluvieuse complique sa tâche.

« Les briques fraîchement confectionnées n’osent pas la pluie. Ce qui veut dire que notre activité est sérieusement perturbée actuellement. Nous sommes en saison pluvieuse. A chaque fois qu’on confectionne des briques et qu’il pleut, ça les endommage. Nous assistons impuissants à ce scénario. Quand ça se gâte, nous ramassons le reste et nous entassons à côté. On cherche quelqu’un pour les retaper, et c’est avec ça on confectionne les briques pleines.

Parfois, nous mélangeons le sable, le ciment, les granites, et dès qu’on commence à travailler, c’est la pluie. Et comme on ne peut pas travailler sous la pluie, on abandonne ce tas de mélange en le couvrant à l’aide d’une bâche. Quand la pluie cesse, on reprend le mélange et on confectionne les briques. Si les briques sont faites et que la pluie ne tombe pas, elles sont sauvées. Et si le contraire se produit, c’est-à-dire s’il pleut 4 heures après la confection, les briques s’effondrent. Le problème, même si on couvre les briques, quand la pluie est forte, elle les gâte », a-t-il expliqué.

Mamadou Aliou Diallo a expliqué que d’énormes dépenses sont engagées dans la confection des briques. Il estime par ailleurs que pour protéger leur production pendant cette saison, il faudrait mettre en place un hangar sous lequel ils peuvent travailler. C’est pour cette raison qu’il tend la main aux personnes de bonne volonté. « Nous engageons des dépenses énormes. Nous achetons du sable, du ciment, du granite à des prix très chers. Nous payons les travailleurs, le domaine est en location.

Et la brique est vendue à 4 500 francs guinéens. C’est pourquoi nous sommes inquiets quand on voit nos briques se gâter sous l’effet de la pluie. Le bénéfice est très minime. Sur chaque brique, on gagne à peu près 200 francs. Donc, si on perd beaucoup de briques, cela veut dire qu’on n’aura rien. C’est pourquoi nous envisageons de mettre en place un hangar pour protéger nos briques. Pour cela nous demandons à toutes les personnes de bonne volonté, qui ont les moyens, de penser à nous sur ce domaine », a-t-il lancé.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620 589 527/664 413 227

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