Depuis plusieurs mois, la gestion de la 2ème fédération de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Kindia, oppose deux personnes. Ibrahima Baldé, qui se réclame être responsable officiel de ladite fédération, est en opposition avec Ismaël Forécariah. Monsieur Baldé brise le silence et dénonce une confusion orchestrée par certains cadres du parti pour des intérêts égoïstes. Il l’a dit dans une interview accordée à un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Décryptage !
Guineematin.com : aujourd’hui, il y a une confusion au sein de la fédération de l’UFDG de Kindia 2. Que se passe-t-il ?
Ibrahima Baldé : je vais élucider un peu la lanterne des militants et sympathisants de l’UFDG quant à la gestion de la fédération de Kindia 2. Mais d’entrée de jeu, je suis plus qu’ému de voir des cadres que je croyais intègres, qui connaissaient le règlement intérieur du parti, qui se mettent en tête de gérer une fédération alors que le règlement ne le leur permet pas. Quant à dire qui est-ce qui et qui gère la fédération, moi depuis que Madame Oularé a quitté, je suis tombé malade pour aller à Dakar. A mon retour de Dakar, monsieur Zito a démissionné, et j’ai toujours géré la fédération de l’UFDG de Kindia 2. Je n’ai jamais commis de fautes pour qu’on m’enlève et même si on devait m’enlever, le règlement intérieur du parti a des critères. Donc, jusqu’à preuve du contraire, je ne vois pas quelqu’un qui gère la fédération de Kindia 2, si ce n’est pas moi, compte tenu du règlement intérieur du parti.
Guineematin.com : selon certaines indiscrétions, vous êtes en train de mener une mission au sein de ce parti pour d’autres personnes. On dit que vous êtes en train de mobiliser les citoyens en faveur de Ousmane Gaoual Diallo, exclu du parti, actuel porte-parole du gouvernement de la transition.
Ibrahima Baldé : Ça n’engage que ceux qui les disent. Moi, je n’ai jamais connu Ousmane Gaoual. S’il a créé un parti, ce sont eux qui connaissent. Moi, je ne connais que l’UFDG et mon président Elhadj Cellou Dalein Diallo. Depuis que je suis rentré dans ce parti, je ne suis qu’un militant et combattant des premières et dernières heures de l’UFDG.
Guineematin.com : quelles sont vos preuves ?
Ibrahima Baldé : la preuve en est que depuis qu’on n’a gâté chez Hadja Maïmouna à Tafory, là où je tenais mes réunions, ils savent tous qu’on a déménagé. J’ai pris mon bâtiment comme bureau et ma concession comme siège de l’UFDG qui se situe à Tapioka. Depuis lors, les réunions s’y tiennent, même avant-hier, je parlais avec Elhadj Kalémodou Yansané qui me disait qu’il a appris par des gens qui sont allés lui souhaiter la bienvenue comme quoi, que je suis en train de recruter des gens pour un autre parti. On ne recrute pas des militants. Quand il vient ici, il ne trouvera que des membres de l’UFDG. C’est l’UFDG qui est dans leurs veines.
Guineematin.com : à quelle fréquence se tiennent les réunions de la fédération ?
Ibrahima Baldé : les réunions se tiennent chaque samedi. Pour la tenue des réunions, on commence d’abord par les informations reçues de la direction nationale concernant les mouvements du parti. On en discute, puis on conseille les gens d’adhérer et surtout d’être des militants de l’UFDG. Nous sommes à la mobilisation des militants et sympathisants. C’est ça l’objectif. Les PV en font foi. Ils sont tous là avec moi.
Guineematin.com : qu’est-ce vous avez apporté au parti depuis que vous êtes arrivés au sein de ce parti ?
Ibrahima Baldé : je ne vois pas un militant qui a dépensé physiquement, moralement et matériellement plus que moi. Depuis que je suis arrivé au sein de ce parti, j’ai été secrétaire administratif et secrétaire fédéral.
Guineematin.com : aujourd’hui, vous êtes très touché par les accusations portées contre vous. Quel est votre état d’âme et quel appel avez-vous à lancer à l’endroit des militants et sympathisants de l’UFDG à Kindia ?
Ibrahima Diallo : je me sens bien à l’aise, parce que tout ce qui se dit, c’est de la bizarrerie, rien de concret dedans. Je considère jusqu’à preuve contraire, une fois que la vérité jaillira et on saura qui est le secrétaire fédéral de l’UFDG Kindia 2. C’est ça…
Guineematin.com : en tant que secrétaire fédéral de l’UFDG Kindia 2, est ce que le courant passe très bien entre vous et la hiérarchie qui est basée à Conakry ?
Ibrahima Baldé : le bureau national de Conakry, même avant-hier, monsieur Kalémodou YANSANÉ m’a appelé. En fin de compte, il y a une délégation qui est allée là -bas dire que je suis en train de recruter des gens contre le parti. Il m’a demandé. J’ai répondu par la négative. J’appelle chaque fois la direction nationale. Le jour même de la fête, monsieur Millimouno était là. Il m’a appelé, il m’a dit que je suis chez toi. Je suis venu, on était ensemble. Je crois qu’il est le coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG… Chaque fois, je communique avec le bureau national.
Guineematin.com : avez-vous un message à l’endroit des personnes qui cherchent à déstabiliser l’UFDG au sein de votre fédération ?
Ibrahima Baldé : ce que j’aurais voulu que les gens comprennent, il ne faut pas que la confusion les prenne, car l ‘UFDG est un parti qui a des structures. Les structures de Kindia sont maintenues telles qu’elles étaient. Je ne dirai pas qu’Ismaël Forécariah ne le sera pas, mais pour la fédération de Kindia 2, je maintiens que je suis le secrétaire fédéral, jusqu’à preuve contraire.
Guineematin.com : quel est votre mot de la fin ?
Ibrahima Baldé : c’est de demander l’implication de la direction nationale du parti qui doit venir résoudre ce problème. Ce problème est plus qu’un affront. Nous, on n’attaque personne, mais ceux qui se disent fédération de Kindia 2 nous attaquent. Donc, c’est seule la direction qui peut venir résoudre ce problème. En ce qui concerne Ousmane Gaoual, que les gens cessent de dire que je suis pour lui. Moi, je ne connais pas Ousmane Gaoual. Tout ce qu’il dit et fait n’engage que lui. Pour nous, Cellou Dalein reste et demeure le seul président de l’UFDG pour le moment jusqu’à Sékoutoureya. Ceux qui parlent de la disqualification de Cellou Dalein Diallo en Guinée, on ne les écoute pas, car l’UFDG est un parti trop fort pour ça. Nous ne serons pas mis à l’écart. Ils ne peuvent pas faire ça.
Entretien réalisé par Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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