Hausse des prix des aliments des porcs à N’zérékoré : les éleveurs tirent le diable par la queue

L’élevage de porcs est une activité génératrice de revenus, pratiquée par certains citoyens de la ville de N’Zérékoré. La pratique de ladite activité connaît des difficultés liées à la nourriture des animaux. Rencontrés par l’équipe local de Guineematin.com, des éleveurs disent être confrontés à la hausse du prix des aliments destinés à la nourriture des porcs, très voraces. Ils interpellent les autorités par rapport à cette situation.

Michel Kolomou

Rencontré devant sa porcherie, Michel Kölömou, élève en classe de terminale Sciences sociales, parle les conditions dans lesquelles, il entretient ses porcs. « Je pratique l’élevage de porcs ici avec ma grand-mère. Cette activité est une source de revenus pour nous car ça nous aide dans les dépenses de la famille et surtout dans mes études. C’est ma grand-mère qui a commencé et nous autres, on est venu l’aider. Franchement, ces porcs nous aident pendant les fêtes, on vend certains et on en mange d’autres. Mais actuellement, nous sommes confrontés à beaucoup de problèmes liés à leur nourriture. C’est ce qui a fait que nous n’avons plus assez de porcs dans notre porcherie. Le gros sac de tourteau qu’on achetait à 30 000 GNF ; actuellement, c’est le petit sac de tourteau même qui est à 90 000 GNF. Donc, le prix est à la hausse. Sur ce, nous demandons aux vendeurs de tourteau de diminuer le prix pour nous aider à avoir la nourriture de nos animaux », lance-t-il.

Mme Marie Baptiste Lamah, enseignante de profession, éleveuse de porcs dans le quartier Koyapoulou

Même suggestion faite par Mme Marie Baptiste Lamah, enseignante de profession, éleveuse de porcs dans le quartier Koyapoulou. « J’ai choisi cette activité non seulement pour la famille, mais aussi pour la vente. Donc, ça nous aide beaucoup dans certains problèmes. Mais de nos jours, il y a une grande hausse des prix qui se pose dans l’achat des nourritures des porcs. Et parfois, les bêtes tombent malades ; quand on ne les traite pas vite, ils meurent. Et chaque jour, il nous faut laver les loges et servir les bêtes. Et parfois, il y a des voleurs qui volent nos animaux. Tout cela nous crée de la peine, mais le pire c’est au niveau des prix des tourteaux. Et je vois que cette hausse des prix est dû au fait que nous qui faisons l’achat, on est nombreux, dont les fermiers et autres éleveurs. Donc, je demande à ceux qui vendent les nourritures de porcs de voir la condition de tout le monde avant de fixer les prix. Même les grossistes viennent s’ajouter à nous aussi. Parce que nous n’avons pas assez d’argent. A l’Etat de voir nos misères et de faire quelque chose pour nous aider », a-t-elle plaidé.

Daniel LAMAH

Confronté parfois à la cherté des tourteaux, Daniel Lamah, enseignant à la retraite et éleveur de porcs, fait une demande à l’Etat. « C’est un monsieur qui a formé ma femme dans ce travail. Elle a commencé à le pratiquer et je suis venu à son aide. Avec cette activité, nous avons aujourd’hui trois bâtiments et une usine de palmiste. C’est important pour nous de la pratiquer. Parce que c’est dans ça que nous arrivons à satisfaire nos besoins et ceux de nos enfants. Mais pratiquement, le problème sérieux qui se trouve dans ce travail, c’est le prix des aliments des porcs. C’est ce qui a fait que nous avons vendu beaucoup de nos porcs. Actuellement, il ne reste que 40 porcs dans ma porcherie. Donc, ma femme et moi demandons l’aide au gouvernement de faire le nécessaire pour nous. Aux vendeurs de nous aider en diminuant les prix des ingrédients », a demandé Daniel Lamah.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo LAMAH et Joseph GOUMOU pour Guineematin.com

Tel : +224620166816/666890877

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