Ce chiffre pourrait augmenter si les prix des denrées alimentaires ne cessent de flamber dans le pays. Une flambée exacerbée par les récentes sanctions économiques et financières imposées au Niger par la CEDEAO (communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest) depuis le coup d’Etat militaire qui a renversé le président Mohamed Bazoum du pouvoir le 26 juillet dernier.
Selon l’UNICEF, près d’un Nigérien sur deux vit actuellement dans la pauvreté. Et, le nombre de personnes dans le besoin ne cesse d’augmenter : environ 4,3 millions de personnes, dont 2 millions d’enfants, ont besoin d’aide humanitaire, dans ce pays enclavé de l’Afrique de l’ouest.
Au micro de ONU.info ce lundi, Stefano Savi, le représentant de l’UNICEF au Niger, a indiqué que son agence continuait de fournir des services en se concentrant sur la santé, la nutrition, l’accès à l’eau, l’éducation et la protection de l’enfance. Il a aussi déclaré que la fermeture des frontières et de l’espace aérien pourrait avoir un impact sur l’acheminement des fournitures essentielles, telles que les vaccins, les médicaments essentiels ou les aliments thérapeutiques prêts à l’emploi. Il a aussi appelé à la création de couloirs humanitaires et à la réouverture des frontières.
Pays pauvre d’Afrique de l’ouest, le Niger est confronté à de multiples crises qui affectent la vie de ses citoyens. Le pays est en proie au djihadisme qui sévit dans la région du Sahel et il subit de plein fouet les effets du changement climatique. Le Niger est aussi confronté à une insécurité alimentaire.
Avant le coup d’Etat militaire qui a renversé le président Mohamed Bazoum, l’UNICEF estimait déjà en 2023 à « 1,5 million le nombre d’enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition, dont au moins 430 000 souffrant de la forme la plus mortelle de malnutrition ».
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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