Dans la matinée de ce mercredi, 30 août 2023, des militaires ont annoncé avoir pris le pouvoir au Gabon, juste quelques heures après l’annonce des résultats de la présidentielle du weekend dernier. Ce coup d’Etat intervient après « la victoire » d’Aly Bongo Ondimba pour un 3ème mandat avec 64,27% des suffrages exprimés. Un coup d’État qui ne laisse pas indifférent les panafricains, à l’image de Kémi Séba qui parle d’un très grand bonheur, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Taxé par les médias occidentaux d’être partisans de la politique Russe en Afrique, Kémi Séba s’est exprimé via sa page Facebook sur ce qui s’est produit au Gabon. « C’est un très grand bonheur ce matin, avec ce coup d’État au Gabon, puisque nous assistons à une opération de restauration de l’État au Gabon. J’ai averti Ali Bongo en lui disant de se rappeler de ce qui s’est passé avec… Ibrahim Boubacar Keïta, avec Mohamed Bazoum ou avec Alpha Condé. Je lui disais ça. Et voilà que nous assistons à une opération de restauration de l’État que le gouvernement français appelle « coup d’État »… Que les chefs d’États africains, qui asphyxient, discriminent et tuent le peuple, sachent qu’aucun d’entre eux n’est en sécurité. Il n’y a plus de petits et de grands. Les derniers seront les premiers », a dit Kémi Séba, d’origine béninoise dans son live.
Poursuivant, Kémi Séba interpelle le nouvel homme fort du Gabon, le Général Brice Oligui Nguema, à ne pas tomber dans les mains des « impérialistes » occidentaux. « Par rapport à cette situation au Gabon, je dis au Général Oligui du Gabon qu’il a deux options : soit il remet le pouvoir au candidat légitime qui a gagné aux élections, ou qu’il remette tout à zéro en conduisant une transition comme celle de Ibrahim Traoré et de Assimi Goïta. Qu’il ne se soumette surtout pas aux intérêts français ou occidentaux, sinon il risque de quitter le pouvoir comme il est venu. Tu as tout mon soutien tant que tu demeures dans une logique d’autodétermination et de souveraineté. Nous sommes une nouvelle génération qui va faire tomber toutes les marionnettes du néocolonialisme français et de l’Occident. Nous sommes cette nouvelle génération qui va désinstaller toute cette mascarade politique du néocolonialisme français », achève Kemi Séba.
À souligner que Kemi Séba n’est pas le seul panafricain qui a salué ce putsch au Gabon. C’est le cas de Farida Bemba Nabourema ou Franklin Nyamsi…
Mamadou Baïlo Diallo pour Guineematin.com
