Harmonie conjugale en Islam : Oustaz Taïbou Bah lève un coin du voile sur les droits et devoirs des conjoints

La vie en couple est faite de hauts et de bas. Elle est axée sur l’entraide mutuelle et repose sur des droits et devoirs pour l’harmonie du couple. La religion musulmane reconnaît des droits et des devoirs pour chacun des membres du couple. Dans un entretien accordé à Guineematin.com hier, vendredi 1er septembre 2023, Oustaz Mamadou Taïbou Bah, juriste et islamologue, a apporté un éclairage sur ces aspects cruciaux du mariage.

L’islam, une foi qui met particulièrement l’accent sur l’harmonisation des rapports sociaux, établit des fondations solides à travers des règles et des lois qui guident les interactions humaines. La vie conjugale, en ce sens, s’amorce par la recherche de l’harmonie, de la paix et de la sérénité entre l’époux et l’épouse. Cette quête inévitable d’équilibre se fonde sur des principes clairement définis, des droits et des devoirs, tous inscrits dans le Coran.

C’est ce qu’a fait savoir Oustaz Taïbou Bah, juriste et islamologue. « Les érudits de l’islam identifient trois catégories de devoirs : le devoir de la femme envers son mari, le devoir du mari envers son épouse, et les devoirs partagés. Il convient de noter que, selon un verset coranique, les hommes sont investis d’une autorité sur les femmes. Cependant, cette autorité ne doit jamais être interprétée comme une justification de l’oppression de la femme. Le respect mutuel est fondamental, où l’épouse doit respecter son mari, tout comme le mari doit honorer sa femme. Les besoins intimes des deux conjoints sont à considérer, et la communication est essentielle. Il est également du devoir de l’homme d’instruire sa femme et ses enfants dans la foi islamique, conformément à un autre verset coranique qui prescrit la préservation de la famille contre les feux de l’enfer », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Oustaze Taïbou Bah dit que l’homme ne doit pas aller au-delà des limites. « L’homme est tenu de prendre en charge les besoins de son épouse, de la nourrir, de la vêtir, de la loger et de la soigner, indépendamment de sa situation financière. Toutefois, si la femme dispose de ressources, elle peut également apporter son soutien financier à son mari. L’obéissance de l’épouse envers son mari est un élément clé, à condition que les demandes de ce dernier ne contreviennent pas aux principes de l’islam. Elle est légitimement autorisée à refuser en de telles circonstances, c’est-à-dire si au cas où les demandes de son époux sont contraires aux recommandations de l’islam. Pour des pratiques religieuses, telles que le jeûne surérogatoire, l’accord du mari est requis. Autrement dit, pour que la femme puisse s’en acquitter, elle doit demander et obtenir préalablement l’autorisation de son époux avant de s’y mettre ».

En outre, l’islamologue a fait savoir que les tâches ménagères ne sont pas seulement dévolues à la femme. « Concernant les tâches ménagères, il est pertinent de noter que le prophète PSL lui-même participait activement aux activités domestiques de son épouse à domicile. C’est ce qui détermine l’importance de l’entraide entre des conjoints. En fin de compte, il est primordial que les époux entretiennent un amour stable et constant, qu’ils traversent des moments de santé ou de maladie, que ce soit l’un ou l’autre des conjoints. Le mariage, dans l’islam, est une union conçue pour résister à toutes les épreuves, mettant en exergue l’indispensabilité d’un amour indéfectible et d’une solidarité permanente entre les conjoints. C’est pourquoi l’on affirme que le mariage consiste à s’engager pour le meilleur et pour le pire », a expliqué Oustaze Taïbou Bah.

Mamadou Laafa Sow et Oumou Lamarana Bah pour Guineematin.com

Tél : 622 919 225

Facebook Comments Box