Tronçon Dabompa-Tassana-Mangrove : un calvaire pour les usagers

Située dans la commune de Matoto, la route Dabompa-Tassana-Mangrove est fortement dégradée. Ce tronçon, pourtant très pratiqué, donne des courbatures aux usagers. Avec les fortes pluies qui s’abattent actuellement sur Conakry, les nids de poule et la boue se disputent du territoire sur cette chaussée. Ce calvaire est le même, voire même pire, sur le tronçon Tassana-Condékouka. Ce dernier donne du fil à retordre même aux conducteurs de taximoto.

Au micro de Guineematin.com hier, vendredi 8 septembre 2023, quelques usagers de ces routes ont témoigné du tourment qu’ils traversent au quotidien. Et, tous s’accordent à dire que cette « route est impraticable ».

Décryptage !

Mamadou Cellou Barry

Mamadou Cellou Barry, conducteur de taximoto : « Depuis que la saison pluvieuse a commencé, on n’a pas de route. Quand on travaille deux jours d’affilée, on a besoin de repos à cause du mauvais état de notre route qui nous fait complètement danser. Presque tous les jours on a des petits accidents à cause de l’état de cette route. S’il pleut, on ne voit pas la route, elle sera complètement inondée. On est obligé de garer pendant deux heures de temps. Actuellement, on ne peut pas prendre deux personnes sur une moto tellement les risques d’accident sont élevés. On n’a pas de caniveau, c’est la raison pour laquelle quand il pleut, la route est complètement inondée. Et, cela fait que la route est dégradée. Les trous sont nombreux de la plaque Tassana jusqu’à la Mangrove. Tous les coins sont dégradés, aucune partie n’est bonne. Les motos ne durent même plus avec nous à cause de cette route ».

Fara Wanbouno

Fara Wanbouno, conducteur de taximoto : « La route est impraticable. Quand on prend des femmes enceintes sur moto, elles se plaignent des secousses. Et, cela est très dangereux pour elles. Même les vieilles, arrivés à destination, elles se plaignent de maux de dos, de reins. Pourtant cela n’est pas de notre faute, on fait avec l’état de la route. En plus, cela joue beaucoup sur nos motos. Par exemple, nos suspensions, chaque jour nous sommes au garage à cause de ça. Et, avec le peu qu’on gagne, nous sommes obligés de mettre ça dans la réparation de nos machines pour sortir le lendemain et ramener à manger à la famille ».

Youssouf Camara

Youssouf Camara, alias ‘’ Koundouwaka’’, syndicaliste : « la route est gâtée, s’il n’y a pas de pluie, c’est un peu praticable. Si la pluie tombe, on ne peut pas rouler, on doit attendre qu’elle cesse pour continuer le travail. L’année dernière, il y avait quelqu’un qui voulait nous aider pour arranger la route, il a financé plus de 30 millions sur cette route. Mais, les citoyens pensaient qu’il voulait être chef de quartier et c’était la cause pour laquelle il voulait arranger le goudron. Il y a des cadres ici qui sont aux côtés du président de la transition, qui circulent sur cette même route, il y a beaucoup d’hôtels ici et les patrons descendent sur cette route malgré qu’elle n’est pas bonne, mais ils n’ont rien fait pour le moment. C’est vrai qu’on n’a pas informé, mais le bureau du quartier devrait nous aider à avoir quelqu’un pour nous aider avec cette route. Je suis le chef de carré ici ».

Balla Moussa Keita

Balla Moussa, citoyen rencontré à Tassana-Plaque : « Nous les passagers, on se coince pour marcher. Les motards ou même les véhicules, là où la route est bonne et où nous essayons de marcher, ils nous coincent là-bas aussi. Le goudron a été mis devant moi. Moi je crois que ce n’est pas un problème de goudron. Avant de mettre du goudron, ils doivent mettre des caniveaux. Sinon, comme ça, c’est très vilain ».

Oumou Lamarana Bah pour Guineematin.com

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