Lancés aux toutes premières heures des vacances dans plusieurs établissements scolaires de la ville de N’zérékoré par des enseignants, les cours de vacances tendent désormais vers leur fin. Ces cours ont permis rehausser le niveau d’études des élèves. En tout cas, nombreux de ceux qui y ont pris part se sont familiarisés avec leurs programmes d’enseignement, rapporte la rédaction de Guineematin.com dans la région forestière.
Ces cours de vacances durent depuis 2 mois dans certaines écoles de la commune urbaine de N’zérékoré. Et, avec la rentrée des classes qui pointe à l’horizon, les élèves, les enseignants et tous les acteurs de l’éducation impliqués dans l’organisation de ces cours de vacances vont s’accorder un petit moment de répit.
Interrogé par l’équipe locale de Guineematin.com, Valery Bernard DRAMOU, le fondateur de l’école primaire Angèle Bernard, s’est réjoui de l’engouement qui a caractérisé ces cours de vacances dans son établissement.
« C’est sous la demande des parents d’élèves que nous avons décidé d’organiser ces cours de vacances. Il y a certains parents qui n’ont pas le temps d’être avec leurs enfants à la maison et d’autres qui veulent rehausser le niveau de leurs enfants pour les classes suivantes. C’est au vu de tous ces facteurs que nous avons passé ces deux (2) mois d’activité ensemble avec ces élèves. Nous avons eu à tenir tous les niveaux, de la 1ère jusqu’en 6ème année. Les enfants se sont beaucoup intéressés et surtout la motivation des parents. Deux (2) mois ne suffisent pas pour lever tout, mais pendant ce petit temps, le niveau de certains a changé. Nous avons eu des difficultés, surtout du point de vue du paiement des frais. Bien que les frais étaient à la portée des parents, mais il y a certains qui ne se sont pas acquittés jusqu’à présent, ce qui nous rend un peu la tâche compliquée dans le paiement de nos enseignants. Il y a quelques lamentations du côté de nos enseignants, mais on tente toujours de les satisfaire. En dehors de ça, nous collaborons bien dans le travail. J’appelle donc à la bonne foi, au suivi et au soutien financier des parents pour leurs enfants », a indiqué Valery Bernard DRAMOU.
De son côté, Mamy KOREMOU, enseignante en classe de la 6ème année, parle des conditions dans lesquelles elle a travaillé avec ses élèves.
« Au début on a rencontré quelques difficultés, mais maintenant ça va puisque nous tendons vers la fin des activités. Avec mes élèves, ça a été une relation de donner et de recevoir, d’apprentissage et surtout amicale. Certains de ces élèves n’avaient pas de niveau, par contre d’autres sont doués et qui ont pu faire l’affaire. Une chose qui va les arranger. On a toujours eu des difficultés par rapport à la maîtrise et à la discipline des enfants. Aux parents d’élèves, je les exhorte à solliciter les cours de vacances pour leur enfant afin de rehausser leur niveau », a-t-elle dit.
Pour Cécile GAMAMY, élève en classe de 6ème année, ces deux (2) mois de cours lui ont permis d’acquérir de nouvelles connaissances et approfondir ses connaissances antérieures pour mieux préparer son examen.
« Je suis très contente de passer ce moment d’apprentissage avec ma maîtresse et mes amis. J’ai découvert et appris beaucoup de choses qui vont me permettre de mieux préparer mon examen. Je dis merci à mes parents et à mes encadreurs pour tout le soutien au cours de ce temps d’apprentissage. Vraiment tout s’est bien passé », a-t-elle confié.
Pour sa part, Gôbou Angel DORÉ, parente d’élève, apprécie ces cours de vacances et déplore tout de même le niveau d’étude des élèves.
« J’apprécie bien ce que font ces écoles et ces enseignants dans la mesure où ces écoles-là accueillent nos enfants pour rehausser et améliorer leur niveau. Je suis vraiment contente de ces genres de choses qui permettent à nos enfants de bien étudier, vu leur niveau. Beaucoup de nos élèves ne savent ni lire, ni écrire, et ils veulent faire l’examen d’entrée en 7ème année ou passer en classe supérieure. C’est quand nous envoyons nos enfants à l’école pendant ces vacances qu’ils peuvent avoir une notion sur les leçons des classes suivantes. Nous avons remarqué qu’à la maison il y a des enfants qui ne peuvent même pas écrire le mot ‘’banane’’. C’est vraiment honteux pour quelqu’un qui doit faire l’examen. J’invite tous les autres parents d’élèves pour qu’aux prochaines vacances qu’ils en fassent de même pour un apprentissage de qualité de leurs enfants », a-t-elle indiqué.
De N’Zérékoré, Foromo Gbouo LAMAH, Jean David LOUA et Joseph GOUMOU pour Guineematin.com
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