A l’orée de l’ouverture des classes au compte de l’année scolaire 2023-2024, l’heure est aux préparatifs pour les parents d’élèves qui déambulent partout dans les marchés de N’Zérékoré. Interrogés par Guineematin.com ce jeudi, 14 septembre 2023, parents d’élèves et vendeurs des fournitures scolaires rencontrés au marché central ont dénoncé les réalités du marché, contrairement à l’année dernière. Ils sont entre cherté des prix et manque de clients.
Décryptage !
SACKO Kanté, vendeur de fournitures scolaires : « Nous avons eu beaucoup de difficultés cette année, vu la variation des prix. Les paquets de cahiers qu’on vendait dans les années précédentes à 15000 francs, aujourd’hui c’est à 18000 francs. Et quand nous prenons dans les boutiques pour revendre, c’est à 19 000francs ou 20 000 francs. Cela ne donne pas le courage aux parents d’élèves de venir acheter les marchandises de façon massive. Il y en a certains qui achètent les instruments de l’école un à un. Donc, je demande aux autorités de bien vouloir diminuer les prix pour permettre aux parents d’élèves de s’acquitter de leur devoir ».
Mamoudou CONDÉ, vendeur d’outils d’écolier : « Actuellement, les gens ne viennent pas pour acheter des cahiers, ni des bics. Pourtant, dans les années passées, à partir du début du mois de septembre, les gens sont prêts pour les achats. Mais, pour cette année, nous ne savons pas pourquoi. Par rapport aux différents prix, pendant les vacances, nous qui avons des librairies, nous vendons un paquet de cahier à 17 000francs. Mais, pendant la rentrée, vu la saison pluvieuse, les choses sont chères. Pour la cause, depuis la venue du CNRD au pouvoir, le prix d’essence est élevé, les choses sont chères. J’interpelle le gouvernement de nous venir en aide. Sinon, nous pouvons passer une journée sans voir un client dans notre boutique ».
Abou CONDÉ, détenteur d’une librairie au grand marché de N’Zérékoré : « Les élèves viennent de temps en temps pour acheter les fournitures. Mais, pour d’autres, ils préfèrent attendre qu’on dise qu’il reste deux à trois jours pour la rentrée scolaire. Ceux qui veulent encadrer leurs enfants viennent en ce moment acheter les fournitures. Cette année, les prix sont différents par rapport à l’année passée. Car, les parents d’élèves ont des difficultés, vu que tous les parents n’ont pas les mêmes moyens. Ce que je demande aux parents d’élèves, c’est de venir acheter les instruments pour bien préparer les enfants. Cette année, les prix ont diminué. Mais, quand vous attendez à ce qu’on dise que la rentrée c’est demain ou après-demain, les enfants ne seront pas prêts. Alors, venez acheter. Même si l’autorité ne diminue pas les prix, nous qui vendons, on essaie de faire notre mieux pour que les parents qui n’ont pas des moyens viennent aussi acheter. Car, nous aussi nous sommes des parents d’élèves ».
Alexandre GBAMOU, frigoriste et parent d’élève : « En ce moment où nous sommes, c’est très difficile. Il n’y a pas de travail pour le moment, mais les choses sont à la hausse. Pour les cahiers, même si c’est cher, ce n’est pas comme les sacs d’écolier. Moi j’ai six enfants, si je veux acheter un sac de 150000 francs, des cahiers et des bics pour chacun, c’est très difficile. Le prix le plus bas est à 70 000 franc pour les enfants de la maternelle, mais pour le secondaire, nous ne pouvons pas parler de cela. Quand nous disons aux commerçants de diminuer, ils disent que le prix a été augmenté. Franchement, je demande aux autorités d’intervenir sur ce point. Aider les commerçants à leur donner un prix favorable pour que nous aussi nous ayons un prix bas ».
De N’Zérékoré, Foromo Gbouo LAMAH, Joseph GOUMOU, Jean David LOUA et Georges Boniface HAOMOU pour Guineematin.com
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