Dans le cadre de la lutte contre la nuisance sonore, la délégation spéciale de N’Zérékoré a tenu une réunion hier, vendredi 15 septembre 2023, dans la salle de conférence de la commune urbaine. Cette réunion présidée par Fassou GOUMOU, président de la délégation spéciale, a connu la présence des 22 présidents de conseils de quartier et des secrétaires généraux, ainsi que les représentantes des femmes, rapporte l’équipe de Guineematin.com basé dans la capitale de la région forestière.
Interrogés au sortir de la salle de réunion, Fassou GOUMOU, président de la délégation spéciale de N’Zérékoré, est revenu sur les sujets qui ont ponctué rencontre.
« Cette rencontre était accentuée sur trois points dont la question de la nuisance sonore, remédié aux cortèges des mariages pompeux où les gens enlèvent l’échappement des motos et la sensibilisation des gens par rapport au tournoi inter-quartier qui a été organisé par une ONG où la commune est intervenue. Donc, nous avons décidé d’aller vers la gendarmerie et la police pour nous octroyer 2 pick-up servant à contrôler dans les quartiers pour qu’à partir de 22 heures celui qui continue à jouer la musique pour déranger les autres soit pris. Nous allons passer dans toutes les radios pour passer ces informations, pour informer que celui qui va être arrêté sera conduit devant la loi. C’est pourquoi nous continuons toujours à sensibiliser les gens. Nous devons nous inscrire dans la logique de la paix. C’est pourquoi je demande à tout le monde de respecter tous les interdits de la commune. Car, c’est dans l’intérêt de tout un chacun », a dit Fassou GOUMOU.
De son côté, Mme Hélène LOUA, déléguée communale des femmes de N’Zérékoré, a exprimé ses sentiments et a lancé un appel à la population.
« Je suis totalement satisfaite dans la mesure où je sais que toutes les décisions prises seront mises en pratique. Parce qu’actuellement, les gens font n’importe quoi. En cas de mariage, ils font des cortèges extravagants. Si au cours d’un mariage on enregistre des accidents graves, je pense que ça n’a plus réussi. Au niveau des engins et des boîtes de nuit, ils peuvent passer toute la journée et la nuit à danser. Donc, les sons empêchent le sommeil des autres, c’est inhumain. Les gens ne peuvent plus travailler ou réfléchir comme il faut. Nous avons dit encore que tous les musulmans, pasteurs et prêtres de la ville, doivent être invités à la commune pour une importante réunion. C’est pourquoi je demande à toute la population de N’Zérékoré d’accepter ces décisions. De s’inscrire dans cette logique pour que les gens réfléchissent pour travailler », a-t-elle dit.
Pour sa part, Georges BALAMOU, président du conseil de quartier Nyenh 2, a fait sa lecture au sortir de la salle.
« Cette réunion se dirigeait vers le maintien de la paix comme d’habitude, et toutes les dispositions sécuritaires pour la ville ont été prises dans le sens de la lutte contre les nuisances sonores, les mariages pompeux à cortèges. Dans les années précédentes, les décisions étaient prises, mais ce n’était pas respectée. Cette fois-ci, les gens peuvent allumer les engins à n’importe quel moment, mais il a été dit qu’à partir de 22 heures, toutes les nuisances sonores doivent être arrêtées. Donc, tout contrevenant qui se verra dans cette ligne sera taxé d’une amende. La commune va veiller strictement à cela. Au niveau des leaders religieux, il a été dit qu’ils vont être convoqués à la mairie pour prendre une décision commune. Alors, je lance un appel à tous les citoyens de s’inscrire dans la tranquillité et dans la paix au sein de notre communauté. Parce que la journée de demain se prépare pendant la nuit. Lorsque vous n’avez pas le bon repos, vous ne pouvez pas mieux réfléchir. Donc, si une famille est contente aujourd’hui, pas forcément tout le monde », a-t-il confié.
Abondant dans le même sens, Nyankoye Lucien KPOGHOMOU, président du conseil de quartier de Gbangana, a dit cette mesure sera respectée à la lettre.
« J’ai un sentiment de joie quand le président de la délégation spéciale invite les responsables de quartiers pour prendre des décisions ensemble. Pour l’application de ces décisions, nous allons repartir dans les quartiers pour les informer à nouveau. Parce que informer avant d’agir est très important. Alors quand nous ferons cela, nous allons être stricts sur les principes de la commune pour mettre fin à ces pratiques », a-t-il dit.
De N’zérékoré, Foromo Gbouo LAMAH, Joseph GOUMOU, Jean David LOUA et Georges Boniface HAOMOU pour Guineematin.com
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