Les opérations d’enrôlement biométrique des agents de l’Etat ont été officiellement lancées dans la région administrative de Kindia dans la journée d’hier, mardi 19 juillet 2023. La démarche s’inscrit dans le cadre du projet du Fichier unique de la gestion administrative de la solde (FUGAS). Pour la préfecture de Kindia, ce sont 3 312 agents qui vont être enrôlés dans 5 jours, en vue de maîtriser les effectifs de la fonction publique, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses correspondants dans la préfecture.
Elhadj Alhassane Bangoura, directeur national du système d’information de la fonction publique, est revenu sur les objectifs de la mission. « Cet enrôlement biométrique s’inscrit dans le cadre du projet du Fichier Unique de la Gestion Administrative de la Solde. Nous sommes aujourd’hui dans les opérations d’identification biométrique des agents pour nous rassurer que le fichier qui est en phase de constitution ne renferme qu’une et une seule information sur un agent de l’Etat. Nous avons commencé par l’étape de Conakry où nous bouclerons effectivement demain mercredi. Et nous lançons toutes les régions de la Basse Côte et le grand Fouta aujourd’hui. Moi, je suis à Kindia pour savoir que nos équipes sont déployées partout à Boké, à Mamou, à Labé dans toutes les préfectures relevant de ces régions. Nous avons 38 000 et plus agents à enrôler à l’intérieur du pays. Pour Kindia, c’est un effectif de 3 312 agents que nous allons enrôler en 5 jours. Et nous allons passer dans les autres préfectures. Alors, le QG est placé à Mamou. Les équipes vont quitter Mamou pour se déployer directement aussi dans les autres régions de la Forêt et de la Haute Guinée. Donc en tout, nous clôturons ces opérations à partir du 5 octobre 2023. On aurait fini l’intérieur du pays. Et nous rentrons sur Conakry pour éditer et remettre les cartes professionnelles aux agents de l’Etat. Nous invitons les uns et les autres à respecter les consignes et les SMS de convocation ainsi que les listes de convocation… Les agents se font enrôler. Nous invitons les agents à se munir de leurs récépissés et de leurs cartes d’identité pour venir s’enrôler », a déclaré le directeur national du Système d’information de la fonction publique et Coordinateur de la mission, Elhadj Alhassane Bangoura.
Pour sa part, Michel Soumah, inspecteur régional de l’administration publique de Kindia, a énuméré certaines difficultés rencontrées dans le processus. « Il y a une forte mobilisation et les gens ont conscience de l’enjeu de ce recensement biométrique initié par le gouvernement en vue d’assainir le fichier administratif et le fichier solde. Chacun, selon son programme, même ceux qui ne sont pas programmés, viennent. Mais en fait, nous prenons ceux qui sont invités ce jour-là pour pouvoir les enrôler. Par contre, nous avons des difficultés parce que certains invités ont effacé les messages et ils ne maîtrisent pas leurs téléphones Android. Heureusement que nous avons mis un autre système en place, outre l’invitation par SMS. Nous avons les listes, c’est-à-dire la version physique… Il y a également certaines anomalies liées à la filiation. Le père par exemple c’est Elhadj Mamadou Cissé, c’est écrit Mamadou Sacko ou Mamadouba Sylla. Nous avons mis une commission en place qui prend toutes ces anomalies que nous allons remonter après le passage de l’équipe de biométrie, que nous allons remonter au cabinet et à l’autorité pour prendre des dispositions afin que correction soit faite quand cela est nécessaire. Parce qu’au-delà de tout ça, il y a la carte professionnelle qui sera délivrée… Donc, on va tout corriger avant la biométrie », a laissé entendre Michel Soumah.
La cérémonie de lancement des opérations d’enrôlement biométrique des agents publics de l’Etat a été couronnée de succès par la remise d’un ordinateur portatif au directeur préfectoral des Ressources humaines de Kindia. C’était en présence du gouverneur de région, le Général à la retraite Elhadj Aboubacar Sidiki Diakité. « Nous avons pris part au lancement des activités. Nous saluons la remise d’un ordinateur portable au directeur préfectoral des ressources humaines par le gouvernement guinéen à travers le directeur national du système d’informations de la fonction publique, chef de mission à Kindia. Notre souci est que tout le monde soit enrôlé et de façon correcte, comme l’a demandé le législateur, pour maîtriser l’effectif de la fonction publique. Vous savez combien de fois nos effectifs étaient pléthoriques. Et toi et moi, nous savons qu’il y avait des fonctionnaires ici qui résident aux États-Unis, mais qui sont payés ici. Il y en a certains qui travaillent dans les autres structures mais qui sont payés par l’Etat. Donc, tout cela volatilise l’argent de l’Etat. Pour que l’argent serve aux agents, il faut que l’effectif soit maîtrisé. Cependant, j’ai de très bons sentiments parce que cette mission se passe bien », s’est réjoui le gouverneur.
Depuis Kindia, Amadou Bailo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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