Rentrée Scolaire 2023-2024 en Guinée : ce qui est fait par le MEPU-A pour une reprise réussie

Mohamed Ansa Diawara, porte-parole du ministère de l'enseignement pré-universitaire et de l'alphabétisation

En Guinée, au compte de l’année scolaire 2023/2024, l’ouverture des classes est prévue le 03 octobre 2023 sur toute l’étendue du territoire national. A quelques jours de cette date, le département de l’enseignement pré-universitaire est à pied d’œuvre et rassure que tout est prêt pour la reprise. Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com, Mohamed Ansa Diawara, porte-parole du Ministère de l’Enseignement Préuniversitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A), a fait savoir que tout est mis en œuvre pour une rentrée réussie.

« Les préparatifs vont bon train. Parce que depuis l’approche de l’ouverture, nous sommes en train de mettre les bouchées doubles pour que la rentrée prévue le 3 octobre puisse avoir lieu dans les conditions normales. Cela a été clos d’ailleurs les 18 et 19 septembre par un atelier préparatoire de cette rentrée. Et au cours de cet atelier, nous avons tiré des leçons de l’année dernière mais aussi les dispositions à prendre pour la nouvelle année », a fait savoir Ansa Diawara qui soutient que tout est prêt pour cette nouvelle année scolaire qui pointe à l’horizon.

En ce qui concerne les difficultés, le porte-parole du MEPU-A ne cache pas le retard du département à faire face à certaines urgences. Il reste tout de même optimiste quant à la résolution de ces problèmes avant l’ouverture des classes. « Évidemment, tous les préparatifs se font avec des difficultés. Mais ces difficultés sont toujours gravées au fur et à mesure. Sinon à l’heure qu’il fait, il y a les écoles qui sont en train d’être rénovées dont nous n’avons pas encore les clés et d’autres en construction. Mais, toutes ces clés seront remises avant l’ouverture. Sans oublier que nous avons un besoin d’enseignants. C’est vrai que l’année dernière, nous avons fait le recrutement. Mais l’année prochaine, il y a des enseignants qui doivent faire valoir leur droit à la retraite. C’est un manque à gagner qu’il faudra résoudre tout de suite. Ce problème d’enseignants sera résolu au fur et à mesure parce qu’il y a un recrutement en vue avec la fonction publique qui nous a demandé nos besoins en termes d’enseignants. Ce recrutement aura lieu en janvier prochain. Donc, les problèmes urgents sont résolus et les problèmes qui peuvent être résolus au fur à mesure le seront aussi », a-t-il laissé entendre

Pour Ansa Diawara, l’épineuse question des enseignants contractuels est une préoccupation majeure pour le MEPU-A. Il confirme que le département se bat dans la commission tripartite pour le respect des droits des enseignants contractuels. « Ces contractuels, c’est nous qui avions voulu qu’ils soient recrutés par le gouvernement. C’est pourquoi le cas de ces enseignants contractuels constitue une préoccupation majeure pour nous ; et depuis leur recrutement jusqu’à maintenant, nous suivons les autorités pour que les conditions qui ont été déjà acceptées puissent être réglées. Ils réclament des arriérés, c’est vrai, parce que c’est un travail qui est fait. Donc, le département se bat dans la commission tripartite pour que ces enseignants soient dans les meilleures conditions. Le premier résultat positif de ça est que le Ministère de la Fonction Publique a accepté, à cause des urgences qu’il y a chez nous, qu’un recrutement soit organisé uniquement pour ces contractuels en fin juin 2024. La deuxième bonne nouvelle, c’est le payement de leurs arriérés de salaires. C’est pour vous dire que leur cas est une réelle préoccupation pour nous… ».

Mohamed Ansa Diawara, porte-parole du ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation

En outre, notre interlocuteur est revenu sur le refus de certains contractuels de prendre part au concours. « Nous, en tant que ministère, nous pouvions les recruter par rapport à leurs compétences, par rapport à leur situation de prise de classe. Sauf que nous, nous ne sommes pas un ministère recruteur, chaque ministère a un rôle qui lui est dévolu. Le Ministère de la fonction publique reste et demeure ce ministère qui recrute les agents de l’État et les mettre à la disposition de tous les départements. Et en plus, il y a une loi qui dit que nul n’entre à la fonction publique sauf par voie de concours. Donc, il y a deux verrous qu’on ne peut pas sauter. C’est bien beau de réclamer ; mais derrière, il y a aussi l’objectivité », a martelé le porte-parole du MEPU-A.

Un système d’information de la gestion des effectifs et d’inspection est mis en place par le Ministère, a fait savoir monsieur Diawara. « Chaque année que Dieu fait, nous faisons des innovations. Mais il faut rappeler que cette année, nous avons mis un système en place qui est le système de l’informatisation de la gestion des effectifs. Nous allons contrôler les effectifs de toutes les écoles, mais singulièrement les classes intermédiaires. Parce que nous voulons mettre fin au passage automatique de certains élèves. Il faut que désormais chaque élève ait une moyenne pour passer en classe supérieure. Chaque élève aura un identifiant, et cet identifiant, c’est la vie de l’élève, car ce numéro le suivra de sa première classe jusqu’à l’université. Ça veut dire que l’élève ne peut pas quitter une école A avec 8 de moyenne pour prétendre aller s’asseoir en classe supérieure dans une école B. Deuxièmement, il faut rappeler qu’il y aura un système d’inspection qui va suivre et les enseignants en situation de classe et les animateurs, mais aussi les encadreurs sur toute l’étendue du territoire national. Derrière tout ça, il y a d’autres innovations que nous sommes en train de préparer. Vous avez vu le principe qu’on a rappelé par rapport au port de tenue scolaire. Il est formellement interdit désormais que les écoles et les parents se créent des tenues laissant la tenue officielle. En tout cas, il y aura une batterie d’innovations qui verront jour… ».

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tél : 626-66-29-27

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