Une forte délégation conduite par Mme la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a été reçue ce vendredi, 6 octobre 2023, par les autorités universitaires de Kindia. Cette délégation débarque dans la cité des agrumes dans le cadre d’une mission d’évaluation de l’université de Kindia pour la rentrée universitaire 2023 et de l’état d’avancement des chantiers de l’institution pour bien accueillir les nouveaux étudiants, a appris Guineematin.com à travers un de ses correspondants à Kindia.
Selon Dr Diaka Sidibé, ministre de l’enseignement supérieur, cette mission a été initiée sur instruction du chef de l’Etat.
« Comme vous l’avez constaté au fil des trois derniers jours, ce campus tour est initié suite aux instructions du chef de l’Etat de s’assurer que nos institutions d’enseignement ont la capacité requise pour recevoir les étudiants cette année. Donc, nous poursuivons aujourd’hui cette mission à l’université de Kindia. Comme vous avez pu le constater lors de la visite, le constat d’une institution à l’autre est complètement différent. Et là, nous pouvons nous apercevoir qu’il y a eu beaucoup d’amélioration entre cette année et les années précédentes. La capacité d’accueil a largement augmenté. C’est vrai qu’on a encore un déficit en termes d’équipements, mais qui est corrigé, parce que nous avons commandé tout au long de cette année des équipements pour le laboratoire des travaux pratiques en biologie. D’autres commandes sont également en cours de validation pour venir soutenir la formation de nos étudiants dans ce grand campus universitaire. Mais, ce que vous devez retenir également, j’ai tenu à venir personnellement à l’université de Kindia, compte tenu de sa position aujourd’hui en termes d’institution qui reçoit le plus grand nombre d’étudiants après les universités de Sonfonia et de Kankan. L’université de Kindia se positionne en troisième en termes de densité d’étudiants. Donc, il était plus important de mon département de venir faire ce constat, cet état de lieu. Nous avons également formulé des recommandations à l’endroit de l’équipe dirigeante afin que ces dispositions-là soient prises pour une meilleure rentrée universitaire », a déclaré Dr Diaka.
Poursuivant son intervention, la ministre de l’enseignement supérieur a mis un accent particulier sur l’université de Kindia avant de lancer un appel pressant à l’endroit des étudiants.
« Ce qui est intéressant pour ce campus universitaire, c’est son ancrage dans la communauté, dans la vie de la région de Kindia. Ce matin nous avons eu l’intervention de monsieur le maire qui a félicité les autorités de l’université par rapport à leur intégration à la ville de Kindia. Au-delà de cela, le rectorat a pris des dispositions pour aller négocier avec les propriétaires terriens, les propriétaires privés de location afin d’harmoniser les coûts et pour mieux recevoir les étudiants. Alors, ce qui est important aussi, c’est que nous ambitionnons l’extension de ce campus de Kindia afin qu’on ait une plus grande capacité d’accueil afin qu’on puisse savoir au-delà des blocs pédagogiques qu’on puisse avoir des résidences universitaires aussi bien pour les étudiants que pour les enseignants. Donc, c’est cela la particularité de cette ville des agrumes. Je voudrai souhaiter la cordiale bienvenue aux nouveaux étudiants pour la session 2023 », a dit Dr Diaka Sidibé.
Pour sa part, le professeur Daniel Lamah, recteur de l’université de Kindia, s’est réjoui de cette visite de la ministre de l’enseignement pré-universitaire.
« Madame la ministre a fait un constat très encourageant. D’abord le fait de reconnaître et de constater que nous sommes en train de faire des bons efforts et qu’elle nous encourage à aller dans le même sens tant sur le plan de la préparation pédagogique que sur le plan de la préparation des infrastructures nous encourage à plus d’un titre. C’est elle qui porte avec nous les projets que nous avons tant sur le plan infrastructurel que sur le plan scientifique et de développement. Donc, nous sommes très heureux et encouragés à fonctionner davantage, parce que la conviction est assurée. Vous avez dû constater dans la salle que tous les emplois du temps sont déjà disponibles. Les enseignants sont programmés et que toutes les dispositions, que ça soit d’ordre infrastructurel, pédagogique tant sur le plan des infrastructures que de la mobilisation, tout est prêt. Il nous reste à communiquer sur cette réalité et puis à négocier, à discuter avec notre environnement, la communauté, pour un bon accueil et une bonne intégration des étudiants qui viennent. Nous sommes près de 7000 étudiants cette année, et puisque madame a posé cette question dans la discussion : est ce que nous ne serons pas confrontés à des difficultés de pléthore ? Je dis : non ! Parce que cette année il y en a environ 5 000 qui sortent. Cela veut dire que le vide qui va se créer sera suffisamment complété », a rassuré le Pr Lamah.
Amadou Baïlo Batouala Diallo pour Guineematin.com
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