Poursuivis pour « coups et blessures volontaires, voie de fait et injures publiques », Thierno Habib Sy et Fatoumata Sy ont comparu devant tribunal correctionnel de Dixinn. Et, lors des débats, les deux prévenus ont nié les faits mis à leur charge devant cette juridiction de première instance, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Dans cette affaire, Thierno Habib Sy et Fatoumata Sy sont poursuivis par Mamadou Hawa Diallo. Cette dernière est leur belle-sœur. Et, elle les accuse d’injures et de coups et blessures volontaires ». Mais, à la barre, Thierno Habib Sy a réfuté ces allégations.
« Je viens de Labé. Je suis venu à Conakry pour une cérémonie de mariage. Après la cérémonie, mon petit frère m’a dit qu’il voulait voyager. Il a préparé sa valise, entretemps sa femme est venue lui demander de l’argent pour le lait du bébé et des couches pampers. Elle a barré son époux pour l’empêcher de passer, j’étais dehors. Quand je suis venue la trouver pour dire qu’il ne faut pas barrer ton mari, laisses-le voyager, je suis venue juste intervenir pour lui dire de laisser son mari voyager. Quand son mari est sorti, elle m’a frappé et m’a injurié, mais je n’ai rien répondu. J’ai accompagné mon jeune frère à l’aéroport. À mon retour, je suis rentré pour me reposer, mais la femme est allée se plaindre au commissariat… Mon éducation ne me permettait pas de rester là-bas à les regarder se battre jusqu’à se blesser, c’est pourquoi je suis intervenu », a-t-il déclaré.
De son côté, Fatoumata Sy ne reconnaît pas également les faits à lui reprochés. Par ailleurs, elle confirme avoir répliqué quand la partie civile l’a injuriée.
« Je l’ai trouvé en train de se disputer avec son mari. Elle l’a injurié avec toute la famille. Je l’ai dit d’insulter son mari seulement et laisser la famille en dehors de tout ça. Elle a continué à insulter, moi aussi j’ai répliqué de la même façon qu’elle a insultée », s’est-elle défendu.
Cependant, la partie civile dit le contraire à la barre. Et, dans ses explications, elle soutient avoir été battue par son beau-frère et insulté par sa belle-mère et sa belle-sœur.
« Le jour de son voyage, mon premier fils est venu dans ma chambre pour me demander si je savais que son père voyageait. J’ai dit que je ne savais pas. L’enfant m’a dit que son père lui a donné de l’argent pour l’école et le Coran. Je suis sortie pour lui demander de me donner la dépense et le prix de lait pour le bébé, et des couches. La mère de mon mari était là-haut dans la maison. Elle m’a insultée, j’ai dit que j’ai honte d’elle et je la respecte. Le frère de mon mari aussi est venu m’attraper pour m’empêcher de poursuivre mon mari. Il m’a bousculé en disant de quitter devant mon mari, sinon qu’il allait me frapper. Il m’a tapé sur la tête, il m’a blessé au niveau du cou et il m’a giflé. Depuis ça j’ai mal au dos. La petite sœur de mon mari aussi m’a insultée et a insulté mes parents. Même le voisin et mes enfants étaient témoins de cela », a expliqué la partie civile.
À la fin des différentes déclarations des parties, le tribunal a renvoyé l’affaire au 24 octobre prochain pour les réquisitions et plaidoiries.
Kadiatou Barry pour Guineematin.com
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