Musique : à la rencontre de Petit Fatako, « qui a pu vendre plus de produits ailleurs qu’en Guinée »

La musique guinéenne regorge de talents qui rivalisent dans la création d’œuvres pour satisfaire les mélomanes et vendre l’image du pays à l’international. Même s’il n’est pas connu physiquement de beaucoup de gens, Petit Fatako, de son vrai nom Mamadou Dian Baldé, a connu le succès avec des singles comme ON DIARAMA ou WALO FOWTODHA. Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com ce samedi 28 octobre 2023, Petit Fatako est revenu sur ses débuts mais aussi ses ambitions.

Petit Fatako évolue dans la musique afro pastorale depuis quelques années. Même s’il dit n’avoir pas hérité la musique de ses parents, le jeune musicien compte se battre pour se faire une place au soleil. « C’est depuis 2016 que j’ai commencé à chanter. Mais pendant ce moment, j’apprenais la musique et j’ai continué comme ça jusqu’en 2020. Ensuite, j’ai commencé d’évoluer sur ce domaine. La musique, je ne l’ai pas hérité de ma famille. C’est moi-même qui me suis lancé dedans. Je n’ai pas fait sortir d’albums d’abord, mais ce sera très bientôt le cas. J’ai huit 8 singles enregistrés qui circulent. Le titre qui est plus écouté en ce moment c’est ON DIARAMA. Mais, le premier titre enregistré, c’est WAALO FOWTODHA, mon premier single ça. Nous sommes partis en Angola et j’ai pu faire deux concerts là-bas et ça s’est bien passé par la grâce de Dieu. En plus, toute la population guinéenne d’Angola était venue m’accueillir dans les meilleures conditions et j’ai beaucoup apprécié. J’ai beaucoup de projets à faire et j’ai même un projet en cours qui doit sortir bientôt, dans à peu près un mois. Mon album est déjà prêt, mais je n’ai pas fixé la date pour la sortie. Au de-là de ça, mon manager et moi, nous avons beaucoup de projets à réaliser, et je compte me battre plus pour que la culture guinéenne soit valorisée au-delà de l’Afrique, d’autres continents tels que l’Europe et l’Amérique. Je souhaite réaliser mes rêves d’être l’artiste le plus convoité et le plus écouté de la Guinée », a laissé entendre Petit Fatako.

Chérif Mohamed, alias Dara Prod, manager de Petit Fatako

Pour sa part, Chérif Mohamed, alias Dara Prod, manager de Petit Fatako, vante le talent de son artiste qu’il veut aider à émerger. « Petit Fatako est un artiste-chanteur compositeur qui évolue dans l’afro pastoral. Ça ne fait pas longtemps qu’on a commencé à travailler ensemble. Aujourd’hui, c’est une personne qui est plus écoutée que connue, parce qu’il y a beaucoup de personnes qui l’écoutent mais qui ne le connaissent pas de vue. Et l’avantage avec petit Fatako, c’est un artiste avec qui on a pu vendre plus de produits ailleurs qu’en Guinée. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire dans les à venir, de focaliser nos projets sur la Guinée et c’est un artiste hors du commun. C’est-à-dire, c’est un artiste qui est très spécial, qui est réservé, et qui ne se livre pas beaucoup au public, qui est très spécifique dans le travail professionnel. Il ne vit que de la musique, il ne fait que la musique. Donc, le projet aujourd’hui, c’est de plus médiatiser l’image de l’artiste au même niveau que les produits. Parce que beaucoup de personnes l’écoutent et connaissent son nom, mais ne connaissent pas la vraie image de petit Fatako. Cette communication se passe aussi au-delà des médias. C’est une priorité. Nous venons de commencer par ça. C’est très important. Nous avons des projets de tournées à l’intérieur du pays et nous avons des concerts et des dédicaces qui sont prévus, qui vont faire une ouverture sur sa sortie en public. En plus, aujourd’hui, on beaucoup de projets qui doivent impliquer des tournées en Europe qui vont aussi contribuer à vendre son image physiquement », déclare-t-il.

En outre, Mohamed Chérif lance un appel à la famille de la culture : promoteurs, managers et producteurs. « Mon message, c’est de donner un conseil à tous les professionnels de son milieu, la seule chose que moi je dis qui manque à la Guinée, parce que la Guinée est pétrie de talent, quand tu es producteur et que tu veux travailler dans le milieu, comme nous sommes en train de le faire, vous serez dans l’embarras de choisir les artistes. Ensuite, tellement qu’ils ont plein de talents, il faut une connexion entre les professionnels du milieu. C’est très important. Cette connexion, je l’ai remarqué aujourd’hui à partir de la nouvelle génération, entre les promoteurs, les producteurs et les managers, l’évolution des artistes va plus vite que la connexion. Parce que sans la connexion, il est difficile d’atteindre un niveau avec ses propres efforts et ça sera très difficile. Donc, je lance un appel solennel à tous les managers, producteurs et prometteurs de mettre l’accent sur cette connexion. Il faudrait que tous les artistes guinéens soient une seule famille et que ces managers et producteurs soient une seule famille et que ces deux familles soient réunies dans une grande famille qui va être ici une famille culturelle. C’est ce qui peut aider la culture guinéenne, plus précisément la musique », a-t-il laissé entendre.

Laouratou Diallo Guineematin.com

Facebook Comments Box