Conakry : un enseignant jugé pour viol sur son élève âgée de 9 ans

Mamadouba Camara, enseignant de profession, est accusé de viol sur son élève, une mineure âgée de 9 ans au moment des faits, qui auraient eu lieu en 2023. Interrogé au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la mairie de Ratoma, l’accusé a nié les faits à lui reprochés. L’enseignant parle plutôt de règlement, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Sur l’ordonnance de renvoi, il est dit qu’en janvier 2023, «  l’enseignant a introduit son doigt dans le vagin de MB. Elle demanda la permission pour aller à la toilette, Mamadouba Camara l’y a suivi en faisant sortir son sexe et l’obligeant à introduire son doigt dans son sexe. Elle a fui…», est-il écrit.

Selon les informations, à l’enquête préliminaire, l’accusé qui est en détention  depuis le 20 mars 2023, a nié les faits tout comme à l’audience de ce jour. Il soutient n’avoir jamais touché MB, ne serait-ce qu’un bout de cheveux.

En répondant aux différentes questions des parties au procès, l’accusé a donné sa version dans cette affaire. « Un jour, j’étais en train d’expliquer le cours. Un élève m’a dit, MB est malade. Je lui ai dit d’aller à la direction. J’ai continué le cours. Quand je me suis retourné, j’ai vu qu’elle n’a pas bougé, alors, je suis venu vers elle pour voir comment elle allait. J’ai appelé le responsable qui s’occupe de ces cas et il l’a amenée à l’hôpital. Elle n’est pas venue en classe pendant une semaine. Un jour, j’étais tranquillement en train de dispenser le cours quand on m’a appelé. Lorsque je suis sorti, c’est un groupe de femmes que je vois devant moi. Elles m’ont tapé. Je me suis battu pour me soustraire de leurs mains. Certaines disaient « tu vas mourir en prison ». Une fois à la direction, on ne m’a rien demandé. On m’a juste dit « tu as violé « . J’ai demandé  » j’ai violé qui ? On m’a dit MB. J’ai dit que je n’ai jamais violé MB, demandez-lui seulement. Étonnamment, dès qu’on lui a demandé, elle a dit « c’est lui ! » Je n’ai rien pu rajouter. Tout ce que je sais, c’est que MB et moi, nous sommes des victimes. Je n’ai jamais suivi MB dans les toilettes, jamais essayé de la violer, je n’ai jamais essayé de lui donner des coups aux fesses, je ne l’ai jamais fait écouter de la musique. M B ne peut pas m’accuser seule. Là où j’ai eu des doutes, je me suis disputé avec la mère de MB. J’étais surveillant, il fut un moment, mais le fondateur m’a dit de rentrer en classe pour enseigner. La mère de MB venait tout le temps au près du Directeur pour se plaindre que sa fille ne sait ni lire ni écrire. Un jour, j’ai dit à la dame que ce que les enseignants qui ont suivi sa fille de la première année jusqu’à la cinquième année n’ont pas pu régler, je ne peux pas le faire en deux mois. Ensuite, j’ai aperçu la dame arrêté avec le directeur qui disait « c’est le fondateur qui gâte l’école là. Il a pris un DJ pour l’envoyer en classe…. » Monsieur Barry (le Directeur) a tout fait pour m’enlever là-bas », a déclaré Mamadouba Camara, enseignant, domicilié au quartier Ansoumanya, dans la préfecture de Dubréka.

Le tribunal a renvoyé le dossier au 2 mai 2024 pour la comparution de la partie civile et de Monsieur Barry comme témoin.

                                Kadiatou Barry pour Guineematin.com 

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