Guinée : « nous appelons tous les démocrates à rester vigilants et à défendre la liberté de la presse » (OGDH)

Alseny Sall, chargé de communication de l'OGDH

La journée du 02 novembre de chaque année est consacrée par les Nations Unies à la lutte pour mettre fin à l’impunité sur les crimes et violences exercés sur les journalistes. En Guinée, cette journée passe inaperçue à un moment où la transition excelle dans la restriction de la liberté d’expression avec des violences exercées sur les hommes de médias. Une situation que déplore l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen (OGDH). Selon Alsény Sall, responsable de la communication de la structure, interrogé par Guineematin.com, les autorités de la transition doivent garantir la liberté d’expression et de presse.

« Tout d’abord, il faut féliciter les Nations Unies d’avoir eu cette idée d’instituer une journée internationale au cours de laquelle l’humanité doit s’indigner contre les violences et abus faites contre les journalistes et appeler à ce que les auteurs de ces violences et abus soient poursuivis, jugés et condamnés conformément aux lois nationales et internationales pour que plus jamais ça. Car, comme vous le savez, les journalistes jouent un rôle essentiel dans une démocratie, non seulement en termes de relais d’informations entre gouvernants et gouvernés, mais aussi en termes d’éducation des populations. A ce titre, ils bénéficient d’un régime spécial de protection. En Guinée, les articles 19 et 23 de la Charte de la transition consacrent le droit à l’information et la liberté d’expression », a rappelé Alsény Sall.

Cette année, la célébration de cette journée intervient dans un contexte où des journalistes ont été victimes d’agressions policière, suivie d’arrestations et d’inculpations par le parquet du tribunal de Kaloum. Pour le chargé de communication de l’OGDH, tous les démocrates doivent être vigilants quant au bâillonnement de la presse. « C’est avec beaucoup d’indignation et de peine que nous avons suivi cette situation. Nous réitérons également notre position d’une annulation de ces inculpations et un abandon des charges contre des journalistes qui n’ont fait qu’exercer un droit promu et protégé par la Loi. Comme Thomas JEFFERSON, un des pères fondateurs des Etats Unis d’Amérique, nous disait que « la seule garantie de sécurité pour nous tous réside dans une presse libre’’, nous appelons tous les démocrates et défenseurs des droits de l’homme à rester vigilants et à continuer de défendre la liberté de la presse », a-t-il lancé.

En outre, Alsény Sall interpelle toutes les composantes de la vie nationale sur la liberté de la presse. « Nous demandons aux autorités de garantir le droit à la liberté d’information et d’expression pour tous, sans distinction, conformément aux engagements internationaux auxquels notre pays a souscrit librement. Nous demandons aussi à la Haute autorité de la communication de jouer son rôle en toute responsabilité pour garantir l’exercice du métier du journalisme dans notre pays. Enfin, nous demandons aux associations de presse de veiller au respect des règles d’éthique et de déontologie par les journalistes dans l’exercice de leur profession », a lancé cet activiste des droits de l’Homme.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tél : 626-66-29-27 

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