Accès interdit à Kaloum : notre constat au pont 8 novembre

Les habitants de Conakry se sont réveillés en sursaut ce samedi 4 novembre 2023. Une attaque a ciblé la maison centrale aux environs de 5 heures avec l’évasion de 4 prisonniers, poursuivis dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009. Il s’agit de Moussa Dadis Camara, Jean Claude Pivi, Blaise Goumou et Moussa Tiégboro Camara. L’on assiste à une forte militarisation de la ville, avec une interdiction de tout accès à la commune de Kaloum, a constaté sur place Guineematin.com à travers deux de ses reporters.

Selon nos informations, le Colonel Tiégboro aurait été déjà repris et ramené à la maison centrale. Un important dispositif sécuritaire est mis en place à Conakry.

De Kakimbo, dans la commune de Ratoma, jusqu’au pont 8 novembre, des voitures militaires sont visibles et sont aux aguets. Les boutiques et magasins sont fermés à partir du Rond-point de la Bellevue. Les routes désertes et peu de citoyens sont visibles.

Au-delà du pont 8 novembre, il n’y a pas moyen de savoir ce qui se passe. Le groupe de militaires qui se trouve sur les lieux empêche même les journalistes de passer, menaçant de tirer sur quiconque qui s’approche de trop sans décliner son identité. Des véhicules militaires entrent à Kaloum avec des personnes complètement nues, sans doute mises aux arrêts en rapport avec cette affaire.

En outre, les militaires ont tiré du gaz lacrymogène pour faire quitter les motards trop près du pont en les sommant de quitter. Quelques échauffourées par la suite ont éclaté entre les jeunes du quartier et les motards.

Les voitures militaires continuent toujours de passer et la circulation demeure encore muette avec des sirènes d’ambulances qui passent.

Mamadou Baïlo Diallo & Mamadou Saïdou Hady

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