Le service d’état civil de la commune urbaine de Boké est actuellement envahi par de nombreux jeunes qui aspirent à postuler pour la fonction publique. Ils sont à la recherche de l’acte de naissance biométrique, un des documents clés dans le processus. Cette situation préoccupe les responsables de l’état civil qui se plaignent du manque de personnel et de matériel. C’est ce qu’a fait savoir Mohamed Alkaly Touré, Officier de l’état civil délégué à la commune de Boké, interrogé par Guineematin.com à travers un de ses reporters.
C’est la ruée vers les mairies tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. La démarche s’inscrit dans le cadre de la recherche de l’acte de naissance biométrique, exigé dans la constitution du dossier pour le concours de recrutement à la fonction publique.
Mohamed Alkaly Touré, officier de l’état civil délégué à la Commune de Boké, a dit que la demande a explosé sur place. « Depuis le lundi 23 Octobre, on est submergé par des jeunes candidats qui veulent postuler pour la fonction publique. Depuis que les gens sont venus, les dossiers sont à la saisie. D’autres ont reçu. On est en train de se battre corps et âme pour que les jeunes soient satisfaits et qu’ils aient la chance de faire le dépôt », a expliqué Mohamed Alkhaly Touré.
Toutefois, des difficultés sont signalées par l’Officier de l’état civil délégué à la commune de Boké. Selon monsieur Touré, des anomalies caractérisent la nature des reçus délivrés à la banque. « Les reçus que nous percevons ici, souvent il y a beaucoup d’entre eux qu’on retrouve non activés, et ce qui est plus étonnant, nous retrouvons des reçus qui sont déjà utilisés par d’autres personnes qui ne sont même pas de Boké. Quand on remonte les informations, on nous dit que le reçu a été utilisé soit à Boffa, à Kankan et même à N’zérékoré. Dès que nous constatons ces anomalies, on remonte les informations. Les anomalies, c’est à la banque. Ce sont des doublons. La banque se trouve à Kamsar, elle a même été affiliée à des kiosques Orange Money à Boké. Tout ça, c’est pour faciliter. Les reçus c’est 72H la validation. Il y en a d’autres qui dépassent ça. Dès que vous insérez dans le système, on dit que c’est invalide. C’est plein ici des cas pareils. Il n’y a pas de délai fixe pour terminer les dossiers. On ne peut pas dire à une personne de venir à telle date, c’est par rapport à toutes ces anomalies. Par jour, nous pouvons recevoir 100 dossiers ; ça dépend du mouvement », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, Mohamed Alkhaly Touré se plaint du manque de personnel et de matériel pour faire face à la demande. « Nous rencontrons beaucoup de difficultés. Ça commence au niveau du personnel. On en n’a pas assez. Je n’ai que quatre agents qui sont pris en charge. Les autres, ce sont des jeunes volontaires qui sont venus m’épauler, pour qu’au moins on puisse accélérer les dossiers. Il y a aussi une part de responsabilité du côté des jeunes qui veulent postuler pour la fonction publique, parce qu’il ne faut pas attendre jusqu’à ce qu’on te demande les documents et maintenant tu viens pour chercher ça. J’ai un double travail ; après la composition, il me faut approuver les documents déjà saisis, pour vérifier afin d’éviter des problèmes. Nous demandons l’assistance en matériels et du personnel, c’est ce que je demande à l’autorité », a-t-il indiqué.
Ismaël Diallo pour Guineematin.com
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