Les activités de moisson du riz de l’Ecole Nationale de l’Agriculture et de l’Elevage (ENAE) de Macenta ont été officiellement lancées dans la journée d’hier, jeudi 09 novembre 2023. Sur fonds propres, les apprenants de cette école ont cultivé deux variétés avec des instruments de travail rudimentaires. La cérémonie a été présidée par Saïdou Condé, l’inspecteur régionale de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi de N’Zérékoré. En présence des autorités administratives et locales, rapporte l’équipe régionale de Guineematin.com basée à N’Zérékoré.
Dans son discours, Saidou Condé, l’inspecteur régional de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi de N’Zérékoré, a exprimé ses sentiments et loué les efforts des autorités de la transition. Il a également remercié et félicité les cadres et apprenants de l’ENAE de Macenta pour le courage dont ils ont fait montre.
« C’est une façon pour nous, Ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi de répondre à l’appel de Monsieur le Président de la République, le colonel Mamadi Doumbouya, chef de l’Etat qui, aujourd’hui, est en train d’œuvrer pour l’autosuffisance alimentaire en Guinée. Une façon aussi de montrer à la communauté riveraine que nous sommes dans la logique du changement prônée par le chef de l’Etat. C’est un sentiment de joie et de satisfaction, mais aussi de reconnaissance à l’endroit de la direction de l’ENAE qui est en train de concrétiser la politique de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Ils sont donc à féliciter et à encourager. Ce champ a été réalisé à 100% par ces apprenants. Chose qui est aujourd’hui en conformité avec le programme de formation au niveau de l’enseignement technique. Le constat est très bien dans la mesure où l’ENAE aujourd’hui est dans la vision sur le plan agricole et celui de l’élevage parce que ça relève d’eux. Ils sont donc dans cette optique, et pour moi c’est une chose à féliciter, parce que les apprenants de l’ENAE sont aujourd’hui à régime d’internat. Nous sommes dotés par l’Etat, chose qui est à apprécier. Mais certes, en amont, il va falloir corriger puisque l’objectif aujourd’hui, c’est de freiner l’importation. Et si l’ENAE arrive à faire une telle œuvre, c’est à encourager et à féliciter », a indiqué Saidou Condé.
En procédant au lancement officiel de cette activité de moisson, le préfet de Macenta, Colonel Ousmane Diallo, a vivement remercié les cadres et les élèves apprenants de cette école pour avoir réalisé une telle activité avant de leur souhaiter une bonne reprise. « C’est un honneur pour moi de procéder au lancement de cette récolte. La culture du riz ou la riziculture est un aliment de base. L’une des principales préoccupations du CNRD à sa tête, le Président de la République, le colonel Mamadi Doumbouya, c’est d’accroître la production pour atteindre l’objectif qui est l’autosuffisance alimentaire. Mais avant tout, la direction de l’ENAE, commençant par le Directeur, les cadres de l’ENAE ainsi que les élèves apprenants, tous sont à remercier pour cette œuvre significative qui contribue à la sécurisation alimentaire. Tous nos remerciements vont à l’endroit de tous ceux qui ont participé activement, de loin ou de près, à la réussite de cette œuvre. Nous encourageons toutes les coopératives à se consulter et à venir consulter les services techniques pour continuer à améliorer leurs cultures. Nous souhaitons une bonne reprise aux élèves apprenants, et qu’on attend d’eux un rendement positif », a dit le préfet de Macenta, Colonel Ousmane Diallo.
Pour sa part, Labilé Kalivogui, chef des travaux de l’ENAE de Macenta, a précisé que cette activité dans les champs de riz a été réalisée sur fonds propres avec la participation active des élèves apprenants de l’ENAE de Macenta. Il a, en outre, lancé un appel d’aide à l’Etat et aux autorités pour des besoins en matériels. « Cette activité que nous voyons aujourd’hui a été réalisée par l’école et sur fonds propres. C’est avec nos moyens de bord que nous sommes parvenus à réaliser ces activités avec nos apprenants. Les activités ont commencé par le laboure au mois de mai. Au mois de juin, nous avons fait les semis et le désherbage. Nous avons commencé cette moisson avec les faucilles, mais ça ne tenait pas parce que la superficie est très grande. C’est dans ce sens-là que nous sommes allés auprès de la direction préfectorale de l’agriculture pour louer cette machine moissonneuse. Nous saisissons cette occasion pour lancer un appel aux autorités de nous venir en aide parce que le champ est très grand. Nous avons de grandes ambitions. Nous avons aussi d’autres hectares qui sont par là-bas. C’est pourquoi nous demandons à l’Etat de nous venir en aide pour que nous ayons désormais une moissonneuse-batteuse à notre niveau. C’est avec l’aide des apprenants et sur financement propre de l’école que nous sommes parvenus à réaliser ce travail. Nous avons eu à cultiver deux (2) variétés de riz. Il y a la variété CK90 et cette variété locale qu’on appelle couramment Abou », a précisé le chef des travaux de l’ENAE de Macenta, Labilé Kalivogui.
De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah, Jean David Loua et Joseph Goumou pour Guineematin.com
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