Poursuivi pour violences, injures, menaces et destructions de biens, Aïssatou Diallo dit KOLA a comparu hier, jeudi 16 novembre 2023, devant le tribunal correctionnel de Dixinn. Elle a été trimballée devant cette juridiction de première instance par son beau-frère, Mamadou Oury Diallo. Mais, à la barre, elle n’a reconnu que partiellement les faits mis à sa charge, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Pour sa défense à la barre, la prévenue a déclaré avoir tout simplement répliqué à une provocation de sa belle-famille. Mais, elle a aussi précisé qu’elle n’a ni injurié, ni menacé, ni violenté le grand frère de son mari. Cependant, elle a reconnu avoir cassé des briques pour assouvir sa colère.
Dans ses réquisitions, le ministère public a demandé au tribunal d’entrer en condamnation contre la prévenue pour cette destruction de biens.
« Madame Aïssatou Diallo est l’épouse du petit frère de Mamadou Oury. Depuis le jour du mariage, la femme est dans la concession de la famille. Quand elle sort, elle revient trouver que les portes sont fermées. Un jour, elle est sortie pour acheter du pain, et à son retour, elle trouve que la porte est fermée… Cette nuit, il y a eu violence. La cour était pleine de gens. Cette nuit, les pierres venaient de gauche et à droite. C’est un acte de provocation… le ministère public vous demande de retenir madame Aïssatou Diallo dans les liens de la prévention pour les faits de destruction de biens. Et, pour la répression, vous la condamnerez à 6 mois de prison assortie de sursis et un million de francs guinéens d’amende », a dit le procureur Amara Camara, tout en précisant qu’il n’a pas eu d’éléments suffisants contre la prévenue sur les faits d’injures et de menaces.
De son côté, l’avocat de la défense a dénoncé « une infraction provoquée » et « des faits qui ont été montés en toutes pièces » contre sa cliente.
« La partie civile a une concession. Ce jour, c’était le mois du carême. Elhadj a demandé à des enfants de fermer la porte, alors que ma cliente était à l’intérieur. Elle a ouvert la petite porte et est sortie. Une fois dehors, l’enfant d’Elhadj l’a insultée. Imaginez qu’un enfant qui a grandi devant vous se mette à vous insulter, c’est irritant. Ensuite les autres membres de la famille ont rejoint l’enfant pour l’accabler. N’ayant personne pour la défendre, ma cliente est rentrée casser les 48 briques et y a mis de l’huile. Elle l’a reconnu par-devant vous ici à la barre. Elle a cassé les briques et mis de l’huile pour se faire entendre, car elle n’a personne pour la défendre. Toute la famille de Elhadj s’est jetée sur elle. Les plus petits l’ont injuriée… C’est une infraction provoquée. Elle n’a pas accès à sa demeure depuis la procédure. Les faits ont été montés en toutes pièces. C’est pour honnir ma cliente qui est une femme mariée », a-t-il plaidé.
Finalement, le tribunal a condamné Aïssatou Diallo au paiement de 500 000 francs guinéens pour « destruction de biens ».
Kadiatou Barry pour Guineematin.com
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