Les Forces sociales alertent sur la conduite de la transition : « ils ne sont pas en train de servir le pays vers un progrès collectif »

Abdoul Sacko, coordinateur des forces sociales de Guinée

La conduite de la transition par la junte qui a renversé Alpha Condé inquiète de nombreux acteurs de la vie nationale. C’est le cas des Forces sociales de Guinée (FSG) qui craignent les conséquences d’un glissement de calendrier de la transition dans un contexte de difficultés socioéconomiques. Abdoul Sacko, coordinateur des FSG, à l’occasion d’une conférence de presse animée hier, samedi 25 novembre 2023 à Conakry, a dénoncé cette situation et interpellé le CNRD, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Plusieurs maux et autres défaillances qui caractérisent la conduite de la transition ont été dénoncés par les Forces sociales de Guinée. Il s’agit notamment de la gestion des élections par le MATD, du recensement général de la population ou encore l’insécurité qui sévit dans le pays.

Dans sa prise de parole, Abdoul Sacko, Coordinateur des FSG, alerte. « Cette conférence de presse, c’est pour informer l’opinion nationale et internationale sur les actions que nous menons dans le cadre de la transition. Mais mieux encore, interpeller les autorités de la transition et les guinéens de façon générale que nous sommes dans une situation inédite qui demande au jour d’aujourd’hui un sursaut national, qui demande un sacrifice pour chacun pour nous tirer du bourbier en question. Aujourd’hui, il n’y a aucun secteur où nous pouvons dire que les actions du CNRD permettent de rassembler les guinéens et impacter positivement la vie présente et future des guinéens. Donc, c’est pour dire davantage que nous avons sciemment conseillé, plaidé, orienté à une dimension donnée, mais s’ils sont sous l’effet de l’ignorance ou de la méconnaissance des choses, nous leur donnons des conseils. Mais s’ils sont l’effet de l’orgueil, c’est de leur dire une fois encore, à l’allure des choses, il n’y a pas d’avenir possible pour leur honneur dans le pays. Mais mieux encore, ils ne sont pas en train de servir le pays vers un progrès collectif », a lancé Abdoul Sacko.

Pour le Coordinateur des Forces Sociales de Guinée, le CNRD peut organiser les élections en moins de 10 mois. « Même en dix mois, si la volonté politique y est, nous pouvons sortir de la transition. Le glissement des élections serait dangereux pour la Guinée et ça sera dangereux à tous ceux qui vont prendre cela comme option. Il s’agit de voir la souffrance, la paupérisation des guinéens. La transition ne permet ni la confiance ni la mobilisation et pire encore même la sécurité. Sortir de cette transition à la mi-2024 serait l’idéal », a martelé Abdoul Sacko.

Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com

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