Sale temps en Guinée aussi bien pour les médias traditionnels que les médias sociaux. Alors que Facebook, Twitter, YouTube, Messenger, TikTok et autres sont inaccessibles depuis plus d’une semaine, on assiste au brouillage des ondes de certains médias. Après FIM FM et Djoma FM, c’est la radio Espace qui traverse une zone de turbulence avec le brouillage de ses ondes. Une situation qui préoccupe Ibrahima Sory Bangoura, directeur technique directeur technique de la radio Espace FM du groupe Hadafo Médias, qui a reçu un reporter de Guineematin.com hier, samedi 2 décembre 2023.
Après les perturbations touchant FIM FM et Djoma FM, c’est au tour de la radio Espace FM d’être victime de brouillage. Ce samedi marque le quatrième jour depuis que cette station, tout comme les deux précédentes, éprouve des problèmes techniques, entraînant la privation des citoyens de l’accès à l’information.
« Le mercredi, vers 11 heures, nous avons constaté le brouillage de la radio Espace FM. Bien que je sois au siège, je n’avais pas remarqué. Ce sont nos auditeurs qui nous ont alertés via des appels et des SMS, nous informant du brouillage. Lorsque l’émission les Grandes Gueules a abordé le débat sur le brouillage de FIM FM et Djoma FM, notre radio s’est également retrouvée concernée. Ce brouillage engendre d’énormes difficultés. Notre mission première est d’informer, mais avec ces interférences, cela devient impossible. La population doit être informée 24h/24, et le brouillage, que ce soit de la part de l’ARTP ou de l’État, entrave cette mission. L’ARTP nous a d’ailleurs envoyé une lettre demandant à toutes les radios de réduire leur fréquence d’émission. Nous avons des partenaires qui doivent communiquer chez nous, et ce brouillage réduit notre marché commercial. Pour l’instant, nous n’avons pas de solutions pour contourner le problème. Quand j’ai constaté cela, j’ai immédiatement interpellé le Directeur général de la radio et le directeur des opérations pour prendre des mesures, car ce n’est pas la première fois que nous sommes victimes de cela. Nous l’avons déjà été le 4 septembre lors d’une émission spéciale sur l’évasion de Pivi et consorts. À chaque fois que nous interpellons les autorités, elles assurent qu’elles ne sont guère responsables », », a dit Ibrahima Sory Bangoura.
Face à cette situation, Ibrahima Sory Bangoura affirme avoir informé ses supérieurs hiérarchiques, qui ont entrepris des démarches vaines pour résoudre le problème. « Pour l’instant, je n’ai pas eu de contact avec la Haute autorité de la communication ou l’ARTP. J’ai interpellé le directeur de la radio, qui a rédigé une lettre pour la déposer auprès de ces deux instances. Mais jusqu’à présent, nous n’avons reçu aucun retour. Je tiens à dire à l’État qu’il doit laisser la presse s’exprimer librement. Les auditeurs peuvent se tourner vers nos plateformes en attendant qu’une solution soit trouvée pour la radio », a laissé entendre le directeur technique de radio Espace FM.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
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