Guinée : Bernard Gomou, Djiba Diakité, Ousmane Gaoual Diallo, Mamady Doumbouya, Adama Condé nommés « ennemis », décrète la presse

Depuis le 24 novembre dernier, plusieurs radios sont brouillées et les réseaux sociaux sont restreints sur le territoire national. Cette censure inquiète aujourd’hui l’ensemble de la presse guinéenne. Et, c’est en réponse à cette situation qui perdure que les organisations professionnelles de la presse du pays ont fait une déclaration conjointe ce lundi, 4 décembre 2023, à Conakry. C’était à l’issue d’une réunion qui s’est déroulée à la maison de la presse.

« Constatant la menace d’extinction des médias privés à travers le brouillage illégal de plusieurs radios privées et le blocage des réseaux sociaux impactant le fonctionnement des médias, les Associations de presse et le SPPG se sont réunies en Assemblée générale extraordinaire ce lundi, 04 décembre 2023 à la Maison de la Presse de Guinée. Unanimement et sans réserve, l’Assemblée Générale dénonce et condamne ces pratiques liberticides. L’Assemblée Générale regrette que toutes les démarches menées auprès des autorités compétentes soient restées jusque-là infructueuses. L’Assemblée Générale dénonce l’inaction et le silence coupable des services compétents de l’Etat bien que saisis officiellement… Au regard de cette situation dramatique inédite, l’Assemblée Générale exige la levée immédiate et sans condition de ces restrictions. A défaut, les associations de presse et le SPPG entendent dès mercredi, 06 décembre 2023, d’engager les actions ci-après : Désigner les personnalités dont les noms suivent ennemies de la presse : Dr Bernard Goumou (Premier Ministre); Djiba Diakité (PCA du Conseil national de régulation des télécommunications) ; Ousmane Gaoual Diallo (Ministre des Postes, Télécommunications) ; Mamady Doumbouya (Directeur Général de I’ARPT) ; Adama Condé (DGA de l’ARPT) ;

Engager des poursuites judiciaires contre l’ARPT ;

• Organiser des Journées sans presse ;

• Organiser des synergies des radios et télévisions privées ;

• Organiser un sit-in devant la Haute Autorité de la Communication (HAC) ;

• Organiser une campagne numérique ;

• Organiser une marche pacifique ;

• Boycotter les activités des organes de la transition ;

• Demander la suspension de la participation des représentants de la presse au Conseil national la Transition (CNT) et à l’Institut national de l’Audiovisuel (INA) », lit-on dans cette déclaration.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

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