Depuis le 24 novembre dernier en Guinée, les réseaux sociaux sont restreints et les fréquences de plusieurs radios privées sont brouillées sur le territoire national. La presse locale vit cette situation comme une tentative de musellement et une menace d’extinction des médias privés dans le pays. Le gouvernement guinéen décline jusque-là toute responsabilité dans cette situation. Mais, dans un communiqué publié ce samedi, 9 décembre 2023, l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) a condamné une « dérive liberticide » et de « graves violations des droits et libertés fondamentaux » par la junte militaire du CNRD au pouvoir en Guinée depuis le 5 septembre 2021. Cette entité politique dirigée par Cellou Dalein Diallo, le président de l’UFDG, a aussi dénoncé les « assassinats ciblés de manifestants pacifiques » dans le pays.
« L’ANAD condamne énergiquement cette dérive liberticide de la junte guinéenne qui viole la Charte de la Transition et les engagements internationaux ratifiés par la Guinée. L’ANAD interpelle l’opinion nationale et internationale sur les graves violations des droits et libertés fondamentaux en cours en Guinée. L’ANAD exige la restauration immédiate et sans condition des droits et libertés violés, l’ouverture d’une enquête indépendante pour situer les responsabilités sur tous les cas de tueries enregistrés sous le CNRD et le retour diligent et apaisé à l’ordre constitutionnel. Elle invite les militants, sympathisants des partis membres de son alliance politique ainsi que tous les citoyens guinéens à rester mobilisés dans l’attente des consignes qui leur seront très prochainement communiquées », lit-on dans ce communiqué de l’ANAD.
Communiqué de presse ANAD
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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