Guinée : Sidya Touré appelle à « sortir de la méfiance » et demande l’organisation d’un « dialogue inclusif »

Sidya Touré, président de l'UFR

Depuis la Côte d’Ivoire où il vit depuis un peu plus d’une année, Sidya Touré, le président de l’Union des forces républicaines (UFR), s’est adressé au téléphone à ses militants et sympathisants ce samedi, 16 décembre 2023. C’était à l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire de son parti à Conakry. Et, dans son message, il a abordé les questions brûlantes de l’heure en Guinée. Le leader du parti républicain a notamment fustigé le musellement de la presse par la junte militaire du CNRD et a demandé l’organisation d’un « dialogue inclusif » pour aplanir les divergences sur le plan sociopolitique dans le pays.

« Nous avons connu une année 2023 très difficile en Guinée… En ce qui concerne la presse qui fait aujourd’hui un débat particulier (…), nous avons dû faire des manifestations en 2005 pour que le président Lansana Conté prenne un décret autorisant l’ouverture des radios privées. Quand on me dit aujourd’hui que ces radios sont fermées, c’est très triste. Ce n’est pas tout. En 2007, nous avons fait trois mois de négociation avec lui (feu Général Lansana Conté) pour mettre en place la commission électorale nationale indépendante (CENI). Cela veut dire quoi ? Cela veut dire qu’à l’époque qu’on discutait. Donc, la discussion doit revenir. Le dialogue, c’est l’arme des forts. Tout le monde a un objectif pour la Guinée, si vous voulez arrivé à des bons résultats, il faut confronter votre volonté de développement de notre pays avec la même volonté des autres, mais peut-être dans un cadre différent. Voilà pourquoi un dialogue doit pouvoir se tenir. Et, je le dis et je le réaffirme : nous voulons tous le bonheur des Guinéens. Et la seule solution, c’est de sortir de la méfiance. Nous continuons à souhaiter ce dialogue inclusif, il faut que les principaux partis d’opposition ne soient pas exclus de la discussion, il ne faut pas se taper la poitrine pour ça. Vu où nous sommes aujourd’hui, c’est très malheureux après que le président Conté ait autorisé la liberté de la presse qu’on vienne me dire qu’on fait tout aujourd’hui pour qu’il n’y ait plus de presse. Je crois qu’il faut abandonner ce genre d’idée. Nous souhaitons un dialogue inclusif, nous le réclamons parce que c’est seulement avec le dialogue que nous pourrons aller de l’avant. C’est notre pays, nous avons les mêmes ambitions pour que les Guinéens améliorent leurs conditions de vie. Ceux qui sont en train de vous dire le contraire ne sont pas dans la vérité », a déclaré Sidya Touré.

Amadou Lama Diallo pour Guineematin.com 

Tel : 669681561

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