Sansando (Mandiana) : un homme retrouvé pendu, plusieurs personnes interpellées

Ibrahima 1 Camara, juge de paix de Mandiana

Un jeune homme a été retrouvé pendu, les mains et pieds liés, dans la sous-préfecture de Sansardo, à une quarantaine de kilomètres de la commune urbaine de Mandiana. Il avait été passé à tabacs la veille de sa mort par ses amis dans une affaire de vol. Après les enquêtes, la justice parle de piste criminelle et annonce l’arrestation de 8 personnes.

Selon les informations recueillies par le correspondant local de Guineematin.com, les premières constatations sur les lieux du drame ont révélé des éléments troublants, laissant penser à un acte criminel. C’est ce qu’a indiqué Ibrahima 1 Camara, juge de paix de Mandiana, interrogé par notre reporter.

« C’est le mardi que nous avons été  informés  d’une pendaison à Sansando. Après le constat, il m’a été dit que c’est une mort naturelle. J’ai demandé  de m’envoyer  les photos. En tant que professionnel, je me suis dit que  celui qui s’est pendu ne peut pas avoir des cordes attachées sur les deux bras et les deux pieds. Ensuite, il y avait des plaies partout sur son corps.  C’est ainsi que j’ai instruit d’interpeller les personnes accusées. Pour le moment, 8  personnes sont mises aux arrêts  et les enquêtes continuent. Parce que selon certaines informations,  il y a un grin à Sansando là-bas, quand tu voles, on te tue. Peut-être que c’est ce qu’ils ont mis en application », a expliqué le juge de paix de Mandiana.

Dans leur quête de vérité, les enquêteurs ont identifié huit suspects potentiels. Ces individus ont été mis aux arrêts et interrogés afin de déterminer leur éventuelle implication dans cette affaire macabre.

Mais, chacun d’entre eux tente de nier les faits. « Nous l’avons frappé dans la soirée du lundi et le mardi, il s’est rendu au champ pour travailler avec son frère. C’est le mercredi que moi j’ai été informé de son décès. Sa pendaison n’a rien à avoir avec les coups que nous lui avons administrés. Nous sommes totalement innocents dans cette affaire, même si je reconnais l’avoir frappé avec certains de nos amis pour des faits vol. Je ne peux pas avoir peur de la justice, et dire quelque chose que je n’ai pas fait. Sa famille a témoigné le jour de son enterrement qu’il a bel et bien été au champ le mardi pour travailler. Et c’est le lundi que nous l’avons frappé. Moi personnellement, je ne sais rien dans ce qui lui ait arrivé », a dit un des suspects.

En attendant leur procès, les 8 suspects interpellés restent à la disposition de la justice de paix.

Depuis Mandiana, Mamady Konoma Keita pour Guineematin.com

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