On en sait un peu du bilan annuel du comité national olympique et sportif Guinéen courant 2023. Les Fédérations sportives nationales qui, grâce à la formation des formateurs, aux bourses pour les athlètes, aux appuis institutionnels, ont parlé à travers les brillants trophées, médailles et distinctions obtenues. La Fédération Guinéenne de Handball a eu plusieurs trophées et des distinctions dans les compétitions. Le basket a décroché le championnat d’Afrique Junior. La Guinée a raflé une médaille d’or avec une médaille d’argent aux jeux de la francophonie. Pour ne citer que cela, les judokas sont revenus du championnat d’Afrique avec deux médailles d’or. Ces élogieux résultats constituent la résultante de la démonstration de la solidarité tirée des valeurs traditionnelles guinéennes. Le chemin parcouru a été parsemé de beaucoup d’embuches et de difficultés, certes mais les acteurs sont arrivés à bout ensemble.
Guinematin.com : Vous êtes le président du comité national olympique et sportif guinéen, parlez-nous des activités réalisées dans l’exercice 2023 ?
Ben Daouda Nassoko : Notre bilan est consigné dans diverses actions que nous avons menées durant ces douze derniers mois. Certaines activités phares se sont déroulées, nous en avons entre autres ;
– l’organisation à Conakry du séminaire Femme et sport de la Zone 2 de
l’ACNOA ;
– notre participation à l’Assemblée Générale de la Zone 2 à Bamako où le CNOS/Guinéen a fait une remarquable représentation ;
– Les Fédérations ont obtenu des bourses pour la France ;
– Une Fédération a obtenu pour la Suisse
– Deux bourses nationales ont également été octroyées.
Notre programme 2023 est la boussole de nos activités projetées et suivies à la lettre. Ce qui a permis d’améliorer la gouvernance sportive en Guinée. Pendant les Jeux Olympiques de Tokyo 2020, ils (athlètes) ont démontré leur courage et leur abnégation. Tout au long de cette année, nous avons poursuivi cette œuvre de renforcement de leurs capacités grâce au soutien de la Solidarité Olympique du Comité International Olympique (CIO).
Nous avons été solide mentalement et moralement. Notre pays, la Guinée Olympique est un esprit sain dans un corps.
Notre participation par visio-conférence au Forum des Athlètes Africains les 11 et 12 mars 2023, à Alger, nous a permis de promouvoir une politique axée sur la formation et le suivi des carrières des athlètes Guinéens. Les 2èmes Jeux Africains de Plage de Hammamet du 23 au 30 juin 2023, sous le signe de « l’Afrique Solidaire » ont livré à la planète olympique une nouvelle page de l’histoire du sport africain. Plus de 1 300 athlètes et un record de participation qui a défié même les prévisions.
Le comité National Olympique Guinéen a participé à la 21ème Assemblée Générale en marge des JAP. Des décisions importantes ont été entérinées par les congressistes à l’exemple de l’attribution des 3èmes Jeux Africains de plage qui auront lieu en Guinée Équatoriale. Le programme de préparation des Athlètes Africains aux Jeux Olympiques de Paris 2024 a été revisité ensemble. L’animation d’un thème sur l’égalité de genre au 2ème Forum Egalité des Genres les 2 et 3 octobre 2023 à SAL au Cap-Vert par Madame Germaine Manguet a été un succès pour la Femme guinéenne d’une part et surtout pour notre CNO. Notre participation au 40ème Séminaire des Secrétaires Généraux à travers deux de nos représentants, au Kenya, avec, dans la foulée du Forum Régional sur les Finances du 1er au 2 novembre 2023 par la Solidarité olympique a été également un succès.
Guineematin.com : quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées dans l’exercice de vos activités ?
Ben Daouda Nassoko : vous savez tout fonctionnement d’une organisation ne peut pas se faire sans difficulté. Nos athlètes continuent à se plaindre des problèmes d’infrastructures. Le ministère ne peut donner que ce qu’il peut, il fait le maximum mais il ne peut faire ce qu’il peut. De l’autre côté, il y a un manque criard de sponsors pour accompagner les Fédérations sportives nationales. Nous comité olympique, vous imaginez, on ne peut donner que deux bourses pour les entraîneurs, nous ne pouvons organiser que deux stages techniques par an. Les appuis institutionnels qui sont là sont classiques nous le faisons. Mais de l’autre côté il y a un gap qui doit être comblé par les accompagnateurs, les mécènes, les sponsors, ça manque au sport guinéen. Les infrastructures que l’État doit aussi mettre à la disposition des athlètes n’est pas adéquat, les disciplines souffrent largement. C’est entre autres ce que nous pouvons signaler sans compter que nous n’avons toujours pas de siège. Le ministère nous a promis mais jusqu’à présent nous n’avons pas eu de siège. On est à leur écoute. Nous sommes prêts à rejoindre là où ils vont nous envoyer en attendant que nous puissions avoir un bienfaiteur qui va nous aider à trouver un meilleur lieu.
Guinematin.com : quelles sont vos perspectives pour l’année 2024 ?
Ben Daouda Nassoko : vous savez 2023 c’est une année préolympique. C’est la préparation des jeux olympiques, c’est ça l’objectif en 2024, le 26 juillet et le 12 août. Nous avons des athlètes en préparation à travers le monde comme je vous le disais, à l’interne nous avons des athlètes aussi qui ont des bourses locales financées par nous à travers la solidarité. Les Fédérations sont activement sur le terrain pour leur qualification, notre souhait c’est ça. Nous serons aux jeux olympiques, c’est avoir une ou deux médailles, c’est ça notre objectif. Pour aboutir à ça, nous avons fait un plan stratégique à travers lequel tous les acteurs doivent jouer leurs rôles. Le rôle que nous devons jouer c’est ça que nous pouvons, former les entraîneurs, former les athlètes, les accompagner et donner des bourses et chercher à financer des projets institutionnels. L’État à son tour, doit faire ce qu’il peut faire. Les sponsors, les accompagnateurs, chacun doit normalement jouer son rôle pour que nous puissions atteindre cet objectif.
Entretien réalisé par Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
Tel : (+224) 621144891
