Enseignement supérieur : la grève du SNAESURS a-t-elle été tuée dans l’œuf ?

Mamadou Mouctar Bah, premier secrétaire général adjoint du SNAESURS

Dans une « lettre de rappel » adressée le 26 décembre dernier à la ministre de l’enseignement supérieur, le syndicat national autonome de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNAESURS) a menacé de déclencher une « grève illimitée » en Guinée. Cette grève devait commencer le 2 janvier 2024, mais tout porte désormais à croire qu’elle n’aura pas lieu. En tout cas, dans un entretien accordé à Guineematin.com, Mamadou Mouctar Diallo, le 1er secrétaire général adjoint du SNAESURS a écarté toute option de grève à cette date. Il assure que la menace de grève qui avait été brandie était liée à une incompréhension.

« Depuis hier on est en train de travailler avec le département de l’enseignement supérieur sur les points que nous avons expressément notés dans la lettre. Il faut rappeler qu’après notre entretien avec le département le 27 décembre, on a compris que c’était qu’une incompréhension entre la structure syndicale, le département de l’enseignement supérieur et l’État guinéen. Globalement il était question d’engager les contractuels conformément au protocole d’accord. Et là, ils nous ont dit que ça sera fait et nous sommes dans le processus déjà. De l’autre côté, c’était l’application d’un autre point relatif à la valorisation des primes et grades à l’enseignement supérieur. Mais, on a compris in fine que ce n’était que des incompréhensions. Nous sommes en train de travailler pour épuiser les points du protocole d’accord de juillet 2023, avec l’assistance du conseil national du dialogue social (CNDS). C’est vrai, le 26 décembre dernier, nous avons adressé une lettre de rappel à madame la ministre de l’enseignement supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’innovation, pour laquelle on a fait une ampliation pour l’ensemble des responsables de l’État. C’était effectivement les rappeler à l’application du protocole d’accord qu’on a signé le 20 juillet 2023. Mais heureusement, nous nous sommes retrouvés le 27 même, c’est-à-dire le lendemain même du dépôt de la lettre. L’objectif de la rencontre était de lever les points d’incompréhension qui étaient entre nous, c’est-à-dire l’enseignement supérieur et le gouvernement. Du moment où ils ont réitéré par l’instruction du Premier ministre, Dr Bernard GOUMOU, d’appliquer le contenu de ce protocole d’accord, il n’y a plus de raison à date de déclencher une grève à l’enseignement supérieur. Donc, pour le moment, l’option de la grève est écartée. À l’issue de notre rencontre du 27 décembre dernier avec le département, on a vu que ce n’était pas vraiment pertinent d’aller en guerre », a-t-il expliqué.

À noter le syndicat national autonome de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique réclame notamment dans sa plateforme revendicative ce qui suit : l’engagement de tous les homologués des IES ; CR et CDI à la fonction publique conformément au protocole d’accord du 20 juillet 2023 ; la signature de l’arrêté conjoint relatif à la revalorisation des primes liées aux grades et primes des enseignants chercheurs et chercheures, d’ici le 31 décembre 2023 conformément au protocole d’accord.

Malick DIAKITE pour Guineematin.com

Tél : 626-66-29-27

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