Le bureau des femmes du district de Léro 1 (dans la sous-préfecture de Siguirini, préfecture de Siguiri) vient d’être destitué. Ce bureau, jusque-là dirigé par Fatoumata Traoré, a été dissout par les autorités sous-préfectorales et communales de Siguirini à la demande du président du district de Léro 1.
Il est reproché au bureau de népotisme dans le traitement de 15 places attribuées aux femmes par la Société minière de Dinguiraye (SMD). Les mises en cause démentent cette version et parlent de menace contre la quiétude et la paix dans la localité, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Rien ne va plus entre le bureau des femmes du district de Léro et les autorités administratives et locales de Siguirini. Alors que les femmes sont accusées de népotisme, elles nient en bloc et mettent en garde.
Interrogé par notre reporter, le maire de la commune rurale de Siguirini, Sékou Kéita, a expliqué ce qui est reproché aux femmes. « Nous avons reçu une demande de la part du président du district de Léro 1 par rapport à l’état du bureau des femmes. Il s’est avéré que le bureau des femmes de Léro est à destituer, car les autres femmes souhaitent la dissolution dudit bureau. Et la cause principale, c’est le problème des 15 places que la société a donné aux femmes. D’aucunes jugent que les responsables des femmes n’ont recruté que leurs enfants. C’est la raison pour laquelle le président du district de Léro 1 a sollicité la dissolution du bureau », a expliqué le maire Sékou Keïta.
Joint par téléphone, Fatoumata Traoré, la présidente du bureau dissout a réfuté les accusations portées à son encontre. Elle a également accusé les autorités de Siguirini de vouloir mettre en péril la paix dans cette localité où les manifestations violentes sont très récurrentes. « J’ai toute la documentation, le partage a été équitablement fait. Donc, c’est un faux débat. Les autorités veulent menacer la quiétude et la paix à Léro », a-t-elle martelé.
Aussitôt après la dissolution de ce bureau dirigé par Fatoumata Traoré, les autorités sous-préfectorales ont procédé à la mise en place d’un nouveau bureau des femmes de Léro 1. Mais, les membres de l’ancien bureau disent qu’elles ne vont jamais reconnaître ce nouveau bureau. Elles promettent aussi de continuer leurs activités sur le terrain.
A suivre !
De Siguiri, Koutoubou Condé pour Guineematin.com
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