Crise de carburant, restriction de l’Internet : « je suis déçu de certains aspects de la gestion de la Transition », dit Mamadou Tahirou Diallo

Mamadou Tahirou Diallo, secrétaire chargé à la communication de l’UDRG

C’est sur fond de crises que l’année 2023 a tiré sa révérence en Guinée. Ces crises, notamment celles liées au carburant et à la restriction d’accès aux réseaux sociaux, perdurent encore dans le pays. Et, cette situation impacte fortement la mobilité des populations et les activités des entreprises sur le territoire national.

Dans un entretien accordé à Guineematin.com hier, jeudi 11 janvier 2024, le secrétaire chargé à la communication de l’UDRG (union des démocrates pour la renaissance de la Guinée) a déploré ces crises qui font « perdre des moyens financiers » à la Guinée. Mamadou Tahirou Diallo a aussi pointé du doigt un déficit de communication du gouvernement sur ces crises qui affectent tout le pays.

« L’internet est devenu un droit fondamental pour la liberté d’expression. Qu’on se trouve aujourd’hui face à cette coupure d’internet pendant plus de 2 mois et qu’il n’y ait aucune communication de façon éclairée pour la population, je trouve ça c’est inquiétant. La communication que le ministre de la justice a eu à faire n’avait pas lieu d’être, il faut éviter cela, le peuple a besoin d’explication. La Guinée est en perte de moyens financiers de façon banale et il n’y a aucune communication, je trouve que c’est dangereux. On ne peut diriger un pays de façon unitaire. Il faut que les autorités puissent prendre leurs responsabilités en communicant sur les vraies raisons de cette coupure. Parce qu’au-delà de la liberté d’expression, à travers les réseaux sociaux, il y a l’économie nationale qui est mise en jeu. Il y a des entreprises qui n’arrivent pas à travailler, des personnes physiques qui sont employées aussi. Il faut reconnaître que nous vivons l’une des situations les plus complexes de l’histoire récente de notre nation. Et personnellement je suis déçu de certains aspects de la gestion de la Transition. Depuis le début de cette crise nous nous sommes retrouvés pour pouvoir en discuter, parce que c’était la vie économique qui était mise en cause, nous étions très conscients, à travers le président Bah Oury, que la suite serait un tout petit peu difficile. Il y a des points qui ne sont pas convaincants. Par exemple, nous avons 12 stations qui sont fonctionnelles 24heures/24 et il y a des localités qui sont très importantes pour la vie nationale qui ne se retrouve pas avec une station-service. Ce ne sont pas des décisions qui renforcent la cohésion sociale, il faut expliquer les points de façon éclairée », a indiqué Mamadou Tahirou Diallo.

Ismael Diallo pour Guineematin.com

Tel : 624693333

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