Pauvreté à Lisso (Boffa) : SOS pour le district de Tamalan en manque d’eau potable

Lisso, Boffa

Le district de Tamalan, relevant de la commune rurale de Lisso, situé à environ 30 kilomètres du centre-ville de Boffa, est une des localités oubliées de la République. Peuplé d’environ 3 mille habitants, le district, un des greniers de la préfecture de Boffa, est confronté à un véritable manque d’eau potable. Dans tout le village, il n’existe que deux puits, exposés aux aléas de la nature. Une situation qui impacte négativement sur les conditions de vie des populations, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Malgré la présence des sociétés minières, qui exploitent la bauxite à Boffa, les populations continuent de vivre dans la misère. Le manque d’eau potable est un véritable casse-tête chinois pour les citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer.

Yanika soumah citoyenne du district

Selon Yénika Soumah, une habitante de Tamalan, il faut se servir de tissus pour filtrer les eaux des puits en vue de les séparer des impuretés. « On n’a pas d’eau potable ici. On obtient de l’eau à travers les rivières ou les 2 puits que nous avons ici. Et actuellement, à cette période de l’année, les cours d’eau ont tari. Pour rendre l’eau potable, il nous faut faire de la filtration avec les torchons. À cause de cette eau impure, nos enfants tombent souvent malades. Ce qui rend la vie compliquée puisqu’on n’a pas un poste de santé dans ce village », a laissé entendre notre interlocutrice.

Rencontré par notre reporter, le jeune Mamadouba Sylla porte sur la tête un seau d’eau pour aider sa mère dans la quête de cette denrée rare. Il dénonce l’abandon de la localité par les entreprises minières et les autorités.

Mamadouba Sylla, jeune du district

« Ici à Tamalan, avant l’installation des sociétés minières comme Chalco, le problème d’eau potable n’était pas difficile. Mais depuis qu’elles ont commencé à exploiter les montagnes qui nous entourent, nos cours d’eau ont commencé à tarir suite à la dégradation de l’environnement. Nous avons plusieurs fois écrit à notre commune rurale de Lisso pour nous aider à avoir au moins un forage. Mais c’est sans succès. Je demande à l’État de nous venir en aide », a laissé entendre Mamadouba Sylla.

Dans ce district, tout comme d’autres localités de la commune rurale de Boffa, les populations souffrent pour avoir accès à cette denrée indispensable à la vie.

Depuis Boffa, Lato Camara pour Guineematin.com

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