L’inspection régionale de la promotion Féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables de Kankan poursuit ses séries de sensibilisation pour lutter contre les violences basées sur le genre, les mutilations génitales féminines et le mariage des enfants. Après plusieurs localités rurales de la région administrative de Kankan, ce sont les élèves du lycée collège Framoi Béreté (dans la commune urbaine de Siguiri) qui ont été sensibilisés lundi, 11 décembre 2023, sur ces pratiques néfastes, rapporte l’un des correspondants de Guineematin.com dans la région de la Haute Guinée.
Les violences à l’égard des femmes et des filles constituent une atteinte grave aux droits fondamentaux et demeure la violation des droits humains la plus répandue et la plus persistante au monde, touchant plus d’une femme sur trois. Pour mettre un terme à ces phénomènes, l’Inspection Régionale de la Promotion Féminine de l’Enfance et des Personnes Vulnérables de Kankan, avec l’appui financier de l’UNFPA, a organisé une conférence débat au lycée collège Framoi Béreté de Siguiri. L’objectif vise à sensibiliser et à informer les élèves de cet établissement scolaire sur les conséquences des violences basées sur le genre, y compris les MGF/Ex ME.
Grâce à cette séance d’information et sensibilisation, les élèves du lycée Framoi Béreté ont eu l’opportunité d’approfondir leurs connaissances sur ces questions cruciales et de comprendre les conséquences néfastes de ces pratiques.
Dans son discours, Oumar Sidibé, le directeur préfectoral de la promotion Féminine de l’Enfance et des Personnes Vulnérables de Siguiri, a témoigné de l’engagement de ces acteurs en faveur de la protection des droits et de l’égalité des genres.
« Nous sommes ce matin au lycée Framoi Béreté dans le cadre d’une conférence-débat que nous avons initié pour sensibiliser et informer les élèves sur les conséquences liées aux violences basées sur le genre, les mutilations génitales féminines et le mariage des enfants qui sont des facteurs essentiels qui créent des préjudices au respect des droits des femmes et des enfants dans notre préfecture. Nous avons, à travers des messages, sensibilisé les élèves de cet établissement pour que ces pratiques anciennes prennent fin. À cette rencontre, nous avons associé la police, la gendarmerie et les acteurs impliqués dans la sphère de la santé pour qu’ensemble nous puissions échanger afin de trouver une solution idoine. Les élèves ont compris les messages véhiculés, et j’espère qu’ils seront désormais des ambassadeurs auprès de la population dans le but de redynamiser la lutte contre les violences basées sur le genre, les mutilations génitales féminines et le mariage des enfants. Nous demandons à nos partenaires, notamment l’UNFPA de continuer à nous appuyer dans ce sens pour que nous puissions élargir les informations dans toutes les écoles de la préfecture de Siguiri. En tout cas, de notre côté, nous travaillons d’arrache-pied avec nos responsables pour obtenir un résultat satisfaisant », a-t-il déclaré.
Pour le censeur du lycée Framoi Béreté, cette conférence-débat jette les bases d’un changement positif dans la société. Et, les connaissances acquises par les élèves leur permettent de devenir des agents de changement et de lutter contre les violences basées sur le genre, les mutilations génitales féminines et le mariage des enfants.
« Cette conférence vient à point nommé, elle contribue à la sensibilisation et à la prévention de ces pratiques néfastes au sein de la communauté scolaire de Siguiri. Les violences basées sur le genre, les mutilations génitales féminines et le mariage des enfants sont des faits d’actualité dans notre localité. Alors, recevoir une telle rencontre au sein de mon établissement ne peut être qu’un ouf de soulagement et un grand honneur », a fait savoir N’faly Condé.
Les participants, quant à eux, ont exprimé leur gratitude à l’Inspection Régionale de la Promotion Féminine de l’Enfance et des Personnes Vulnérables, ainsi que l’UNFPA, pour leur soutien financier qui a rendu cette initiative possible. Ils s’engagent à renforcer la sensibilisation et la prévention de ces pratiques préjudiciables dans l’espoir de créer un avenir meilleur pour les femmes, les enfants et les personnes vulnérables de Siguiri.
« La tenue de cette conférence dans notre école nous a beaucoup aidés, car nous avons acquis des connaissances importantes qui nous permettront désormais de mener des actions concrètes de sensibilisation dans nos différents quartiers. Faire cesser toutes ces pratiques dans notre préfecture, surtout les mariages précoces, sont d’une importance capitale pour nous les jeunes filles. Nous nous engageons donc à démultiplier les enseignements reçus auprès des jeunes filles qui n’ont pas eu la chance comme nous d’être à cette conférence », a indiqué Aicha Condé.
À l’issue de cette rencontre, le club de champions du changement pour l’égalité des sexes a été mis en place dans la préfecture de Siguiri.
De Kankan, Souleymane Kato Camara pour Guineematin.com
