Problématique des retraités et le droit syndical : ce que dit la loi sur les agents de la fonction publique

Parmi les cinq valeurs qu’incarne le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) figure en bonne place la refondation de l’Etat. Une valeur si chère aux nouvelles autorités qui en ont fait plus qu’un slogan mais un engagement en vue de corriger les tares et les insuffisances qui ont toujours miné l’administration guinéenne.  D’ailleurs le Président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, au cours des rencontres avec les différentes couches socioprofessionnelles du pays, pour imprimer sa marque pour un véritable développement du pays, avait promis qu’il n’y aurait pas de recyclage.

Et depuis, de l’eau a coulé sous le pont. Les anciens qui ne veulent rien lâcher, même étant admis à la retraite, sont nombreux à s’accrocher à des avantages, devenus aujourd’hui indus. C’est le cas de certains hauts fonctionnaires évoluant dans le sérail de l’Etat et du mouvement syndical.

En attendant la réaction officielle du gouvernement sur cette question qui fait débat dans la cité, la loi L /2019/0027/AN Portant statut général des agents de l’Etat, la seule référence en la matière, précise en son article 39, que: « tout agent de l’Etat admis à faire valoir ses droits à la retraite perd d’office ses droits d’appartenir à une organisation syndicale des agents de l’Etat ».

Malgré cet état de fait, les principales organisations syndicales du pays, la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (de loin la plus importante du pays), l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG), l’Organisation nationale des syndicats libres de Guinée, de la Confédération syndicale autonome des travailleurs et retraités de Guinée (COSATREG) et autres, comptent de nos jours de nombreux retraités dans leur rang. Certains comme Amadou Diallo, Yamodou Touré de l’ONSLG, (tous les deux des anciens ministres), Yamoussa Touré de la COSATREG et Aboubacar Soumah, (le secrétaire général adjoint de l’USTG), se battent comme ils le peuvent pour se maintenir à la tête de ces structures.

Au niveau de la CNTG, cette situation déplorable a conduit à cette centrale à la perte de sa place qui lui était destinée à la Caisse nationale de prévoyance sociale. S’obstinant à aller en personne occuper la place, finalement, c’est un syndicaliste de l’ONSLG, en activité qui a été admis à représenter la corporation.

Contacté au téléphone, ce samedi 20 janvier 2024, pour sa réaction, le patron de la CNTG, n’a pas décroché son téléphone.

Affaire à suivre…

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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