Comme annoncé précédemment par Guineematin.com, Pr Hassane Bah fait sa déposition, ce lundi 22 janvier 2024, devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’appel de Conakry sur la gestion des corps issus du massacre du 28 septembre.
Utilisant un langage professionnel, à la fois académique et soigné, Pr Hassane Bah a expliqué au tribunal que les légions observées sur les corps reçus dans les hôpitaux d’Ignace Deen et de Donka, sont causées par des armes à feu.
« Je peux confirmer que ces personnes sont décédées par suite d’arme à feu. En fait après les analyses, les résultats ont montré qu’il s’agit de l’utilisation des armes de guerre, en l’occurrence le kalachnikov avec des étuis 9 pointus… », a confirmé ce médecin légiste.
Mais en plus de ces armes à feu il y a eu des armes contondantes et des armes blanches qui ont servi à tuer certaines personnes. Des cas de personnes mortes par électrochoc ont également été élucidés par le parquet.
« Oui je peux le confirmer, c’est pourquoi j’ai parlé de traumatisme et de personnes mortes électrocutées. A ce niveau la seule trace qui peut nous servir c’est la présence de petites brûlures sur certaines parties du corps…Vous avez parfois il peut y avoir aussi des signes d’arrêt cardiaque. Des personnes mortes par des armes blanches? Oui, je le confirme, il y en a eu des cas », a souligné cet expert médico-légal.
D’autres questions sur la présence des militaires dans les morgues ont été posées par le parquet.
« Je sais qu’il y avait des militaires déployés dans ces endroits pour assurer la sécurité et permettre le bon déroulement du travail…Mais je n’ai pas l’information de la présence massive de militaires dans ces endroits qui aurait dû faire du tort au citoyen », a fait savoir Pr Hassane Bah.
Après ce débat avec le parquet, l’audience a été suspendue par le président du tribunal, Ibrahima Sory 2 Tounkara.
Depuis Kaloum. Thierno Hamidou Barry et Abdallah BALDE pour Guineematin.com
Tél: 628089845.
