Dre Fatou Sikhé Camara, ex DG de l’hôpital Donka, révèle : « j’ai échappé cinq (5) fois à la mort »

Le procès du massacre du 28 septembre 2009 se poursuit ce mardi, 23 janvier 2024, devant le tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la Cour d’appel de Conakry). Et, c’est Dre Hadja Fatou Sikhé Camara, ancienne directrice générale de l’hôpital Donka, qui est actuellement à la barre. Elle comparaît devant cette juridiction en qualité de témoin. Et, à l’entame de sa déposition, Dre Hadja Fatou Sikhé Camara a confié avoir « échappé 5 fois à la mort » depuis les douloureux événements du 28 septembre 2009.

« Gloire à Dieu qui m’a gardée en vie jusqu’à ce jour de mon audition. Après tant d’affronts, de diffamations, de calomnies, de maltraitances et de violences verbales contre ma personne, aujourd’hui l’occasion m’est donnée pour donner ma version des faits. Parce que moi qui suis aujourd’hui devant vous, j’ai échappé cinq (5) fois à la mort. Donc, je n’aurais pas eu l’opportunité aujourd’hui de m’exprimer. La première fois, j’ai été victime d’un grave incendie dans mon bureau. Heureusement, les archives liées aux événements du 28 septembre 2009 avaient été délocalisées dans la salle de réunion… La deuxième fois, c’était au lendemain de l’arrivée de François Hollande (ex chef de l’Etat français) que j’ai eu l’honneur de recevoir à l’hôpital national Donka. Il était venu témoigner sa solidarité au peuple de Guinée pendant l’épidémie de la maladie à virus Ebola. J’ai été agressée par des bandits, parce qu’il avait eu l’opportunité de m’offrir les armoiries en guise de reconnaissance. Les bandits ont peut-être pensé que j’avais eu quelque chose de très précieux et valeureux. Il y a eu une tentative d’enlèvement, heureusement le chauffeur n’était pas dans la voiture. Je m’en suis sortie avec beaucoup de plaies sur les pieds… Troisièmement, j’ai souffert de la forme grave de la COVID-19 (…) où j’ai failli mourir. En 2021, j’ai été victime d’une erreur de diagnostic me déclarant souffrant d’un mal incurable en phase terminale. Il a fallu que je fasse un voyage médical à l’étranger pour que ce diagnostic soit infirmé. Et cinquièmement, j’aurais pu mourir de ma belle mort, laissant toute ma famille dans l’amertume et toutes ces calomnies collées à ma mémoire. Donc aujourd’hui, c’est une grâce pour moi de m’exprimer et de donner ma version des faits », a indiqué Dre Hadja Fatou Sikhé Camara.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

Facebook Comments Box