Détention Sékou Jamal Pendessa à la maison centrale : le mouvement syndical guinéen se mobilise 

Pick-up conduisant Sékou Jamal Pendessa

Placé sous mandat de dépôt le 22 janvier dernier, Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), croupit toujours à la maison centrale de Conakry. Ce journaliste et leader syndical a été arrêté suite à un appel à manifester qu’il a récemment lancé à Conakry pour exiger la levée des restrictions d’accès à internet et l’arrêt du musellement de la presse. Ses avocats dénoncent cette détention préventive qu’ils assimilent à une violation des dispositions des articles 461 et 462 du code de procédure pénale guinéen.

De son côté le mouvement syndical guinéen affute les armes pour exiger la libération de ce confrère dans les brefs délais. Une première réunion a eu lieu hier (jeudi) à la bourse du travail entre le SPPG et les 18 fédérations de la CNTG (confédération nationale des travailleurs de Guinée) et les 13 centrales syndicales. Et, une autre réunion de « soutien » à Sékou Jamal Pendessa vient d’être convoquée par le mouvement syndical guinéen pour le 30 janvier prochain.

« À la suite de l’arrestation du Camarade Sékou Jamal PENDESSA Secrétaire Général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG), le Mouvement Syndical Guinéen convie toutes les Sections syndicales, les Unions Locales et Régionales, les Fédérations Syndicales, les membres des Bureaux Exécutifs des Centrales Syndicales à une réunion de prise de décision le Mardi 30 Janvier 2024 à 12 Heures précises pour une action de soutien et de solidarité au Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) », lit-on dans un communiqué publié cet après-midi.

Au sortir de la réunion d’hier (jeudi), la CNTG a déclaré que Sékou Jamal Pendessa est « victime de son amour » pour la Guinée et d’avoir osé brandir les aspirations de tout un peuple à la liberté d’expression.

« Le camarade Sékou Jamal Pendessa et ses compagnons de lutte, payent le prix de leur amour pour notre cher pays : Le prix de leur détermination à défendre la justice et l’égalité de tous les Guinéens et non celles des forts contre les faibles. Leur crime aussi est celui d’avoir osé brandir les aspirations de tout un peuple à la liberté d’expression et au droit d’information publique consacrés par la loi L002 portant droit d’accès à l’information publique en vigueur », a écrit la CNTG.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

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