Examens nationaux à N’Zérékoré : voici pourquoi la DPE a fait composer les candidats dans des épreuves communes

Au compte du premier semestre de l’année scolaire 2023-2024, les cadres et autorités de la direction préfectorale de l’éducation (DPE) de N’Zérékoré ont procédé à l’évaluation des candidats des classes de 6ème, 10ème et Terminales dans des épreuves communes. La démarche, selon les acteurs de l’éducation, vise à préparer les candidats aux épreuves des examens nationaux. Interrogé à ce sujet samedi dernier par la rédaction de Guineematin.com basée dans la préfecture, Mohamed Sylla, chef de la cellule examens et transferts scolaires de la DPE de N’Zérékoré, est revenu sur les raisons de cette action qui vise à mieux préparer les concernés à affronter les prochaines échéances.

 « Les élèves de la 10ème et de la Terminale, pour le premier trimestre, ont effectivement composé dans des épreuves communes pour toutes les écoles de la préfecture. Dans les années passées, on avait l’habitude d’organiser les épreuves communes pour les classes de l’élémentaire, le CM2. Comme déjà on a une maîtrise par rapport à ça, on s’était dit qu’il faut entendre cela au secondaire », a fait savoir Mohamed Sylla.

Parlant des résultats attendus pour ces évaluations, notre interlocuteur précise. « Nous sommes à notre première expérience pour les classes de 10ème et Terminale de faire composer ces élèves sur des sujets communs. L’objectif, c’est d’habituer les enfants aux examens nationaux. Les compositions sont des évaluations internes, mais si on les habitue à ce caractère des évaluations externes qui sont les examens nationaux, ça amène les enfants à ne pas avoir le stress les jours des examens nationaux. Ça vise aussi à mettre les enfants dans les mêmes conditions de travail pour qu’on sache réellement le niveau des élèves avant le jour j par rapport au niveau d’exécution des différents programmes d’enseignement », a indiqué le chef de la cellule examens et transferts scolaires de la DPE de N’Zérékoré.

Par ailleurs, Mohamed Sylla a fait savoir qu’il y a des avantages non négligeables dans cette procédure. « Quand les élèves composent dans les mêmes épreuves, il va sans dire qu’ils sont pris au même pied d’égalité par rapport à la contrainte du niveau des sujets. Si les évaluations sont disparates, certains peuvent être amenés au laxisme pour avoir plus d’admis ou de moyennant dans ces compositions. Cependant, leur niveau intellectuel ne correspond pas à cela. Nous cherchons dès maintenant-là à avoir une vision par rapport à l’assimilation des programmes. Et ces résultats vont nous amener à faire une analyse pour chercher à comprendre dans quelles matières les enfants ont des difficultés. Ensuite, prendre les mesures qu’il faut pour rehausser le niveau des élèves dans ces matières qui posent problème. Faire des épreuves communes demande du coût à supporter par la direction préfectorale de l’éducation. Il y a un pool de professeurs formateurs, et c’est ce pôle-là qu’on a regroupé pour faire le choix des épreuves. Il faut reprographier par rapport au nombre d’établissements. C’est un grand sacrifice. Mais tout ce qu’il faut retenir est que ces difficultés ont été surmontées. Mais l’initiative reste à saluer tout comme le sérieux que les élèves ont accordé… Ça va permettre aux enfants de prendre encore les études plus au sérieux. De la part des élèves, ainsi que des enseignants, chacun a apporté du sérieux à cette composition. Ils sont restés dans le cadre du plan de progression. Le sérieux des élèves dépend de l’intérêt que l’enseignant lui-même accorde à ces évaluations… »

En outre, le chef de la cellule examens et transferts scolaires lance un appel à l’endroit de tous les acteurs intervenant dans le système éducatif. « Si on a pris tout le temps pour choisir des épreuves communes pour toutes les écoles, mettre à la disposition de ces écoles, cela montre l’intérêt que nous avons par rapport à la formation de nos enfants et aux préparatifs des examens. Alors, on invite nos chers collègues proviseurs et principaux, à apporter le même intérêt que la direction préfectorale de l’éducation a accordé à ces évaluations. Il en est de même pour les élèves, par rapport au sérieux accordé par les professeurs. Nous invitons les parents aussi à encadrer ces enfants, à être attentifs à la révision de l’élève et les encourager dans ce sens », a laissé entendre Mohamed Sylla.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah, Jean David Loua et Joseph Goumou pour Guineematin.com

Tel : (+224) 620166816/666890877

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