Le parquet du tribunal criminel de Mafanco a requis mercredi dernier, 31 janvier 2024, 10 ans de réclusion criminelle contre Oumar Sylla. Il est accusé des faits de meurtre commis sur Mohamed Touré, policier de son état. Ces faits sont prévus et punis par l’article 206 du code pénal, rapporte un journaliste que Guineematin.com avait dépêché au tribunal.
En détention préventive à la maison centrale de Conakry depuis le 16 janvier 2020, Oumar Sylla est poursuivi pour avoir donné la mort à Mohamed Touré lors d’une altercation. Suite à cet événement macabre, il a pris la fuite. Ce n’est qu’en 2020 qu’il est revenu à Conakry. Quelque temps, il a été interpellé et conduit devant l’officier enquêteur.
Interrogé, Oumar Sylla n’a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a en tout dit qu’il y a eu altercation entre lui et ce policier en 2017. Selon lui, Mohamed Touré avait pris l’habitude de les racketter dans le quartier, vu qu’il en avait marre, il a donc proposé une résistance violente quand ce dernier s’est jeté sur lui. Dans cette altercation, ils sont tombés, malheureusement, le couteau a mortellement touché Mohamed Touré qui a par la suite trouvé la mort.
Différé au tribunal criminel de Mafanco, l’accusé a déclaré qu’il détenait une paire de ciseaux avec laquelle il coupait le chanvre indien. Il a reconnu qu’il avait mortellement blessé Mohamed Touré avec cette paire de ciseaux lors de cette altercation. Oumar Sylla dit avoir voulu mettre fin aux agissements de ce policier à leur égard dans le quartier Dabondi.
Dans ses réquisitions, le ministère public a demandé au tribunal de retenir Oumar Sylla dans les liens de la prévention de meurtre en le condamnant à la réclusion criminelle de 10 ans.
Maître Houleymatou Bah, avocate de la défense, a soutenu que son client n’avait pas l’intention de donner la mort à Mohamed Touré. « Oumar Sylla a agi pour défendre sa vie. C’est en sauvant sa vie qu’il a donné la mort à monsieur Mohamed Touré. Il n’en avait pas l’intention monsieur le Président, c’était de la légitime défense. Nous présentons toutes nos condoléances à la famille endeuillée », a-t-elle plaidé
Interrogé par le président du tribunal sur ce qu’il a à dire pour sa propre défense, Oumar Sylla a répondu en ces termes. « Je vous prie de me pardonner. Beaucoup de mes parents sont morts en mon absence. Je n’avais pas l’intention de lui ôter la vie. Pardonnez-moi », a-t-il sollicité en larmes
Finalement, le juge audiencier Mohamed Sangaré, a mis cette affaire en délibéré pour décision être rendue le 14 février 2024.
Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
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