Un court-circuit, survenu dans la soirée d’hier, mardi 06 février 2024, a calciné une usine de matelas et tout son contenu au quartier Gbessia, dans la commune de Matoto. Il n’y a eu aucune perte en vie humaine, mais les flammes ont causé d’énormes dégâts matériels sur les lieux. Les victimes parlent de près de 300 millions de nos francs partis en fumée, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Selon N’fa Amara Soumah, responsable de la production, c’est au retour du courant électrique que feu s’est déclaré. « Hier on était là pour la production, on est resté jusqu’à 18 h. Le courant est venu entretemps, j’ai changé le groupe au réseau EDG. Je me suis habillé. Comme tout était fini, je me suis dit de rentrer à 18h 30. A 19 h, on m’appelle, j’étais à 200 mètres de l’usine, pour me dire que l’usine a pris feu. Je suis retourné et j’ai vu que tout a pris feu. Depuis qu’on a changé le groupe au réseau EDG, 10 à 20 minutes après, il y a eu ça. Le courant faisait des va-et-vient. Tout le temps c’est comme ça. C’est pourquoi on ne travaille pas avec le réseau EDG, c’est toujours avec le groupe. Les pertes sont énormes, toutes les machines sont parties en fumée. Les produits de 15 tonnes sont partis aussi en fumée. Ils ont beaucoup fait… Une marchandise de 200 à 300 millions de francs guinéens, tout est parti en fumée », déplore-t-il.
Désemparé, monsieur Soumah appelle à l’aide. « Nous demandons à l’État de venir au secours. Si non, présentement, le patron ne peut pas faire face à tout ça. En plus, les travailleurs qui sont là, ce sont des jeunes guinéens qui vont se retrouver au chômage. Combien de familles vont être au chômage ? Nous demandons à l’État de venir au secours… »
Pour sa part, Thierno Oumar Diallo, gardien de l’usine, dit avoir vainement essayé d’éteindre le feu avec les bouteilles de gaz. « J’étais en train de me changer à l’intérieur… Après, Facély m’a appelé pour me dire qu’il y a eu feu à l’intérieur. Du coup, nous sommes venus, on a commencé un peu avec le gaz. Ça n’a pas marché. On a ouvert 6 bouteilles. Après, je suis sorti pour appeler à l’aide. Ils sont venus nous aider. Certains ont appelé les pompiers. Ils ont beaucoup fait. Si ce n’était pas eux, il allait y avoir beaucoup de problèmes. Qu’ils nous aident davantage », a déclaré Thierno Oumar Diallo.
Ismael Diallo pour Guineematin.com
Tél. : 624693333
