En détention depuis le 19 janvier dernier, Sékou Jamal Pendessa, journaliste et secrétaire général du SPPG (syndicat des professionnels de la presse de Guinée), va être jugé demain, mardi 20 février 2024 par le tribunal correctionnel de Dixinn. L’annonce de l’ouverture de son procès devant cette juridiction de première instance a été faite ce lundi par le ministre de la justice et des droits de l’homme. Le Garde des Sceaux a aussi promis que les droits de ce professionnel de média seront respectés dans cette affaire.
« Le dossier de Pendessa, le procureur m’a donné comme information, va passer. Ce n’est lié à aucune revendication syndicale… Si nous affaiblissons la justice, en cas de problème, qu’est-ce qui va nous protéger dans ce pays ? Le cas de Pendessa a été géré jusqu’à ce niveau, et j’entends les syndicats brandir une menace de 72 heures pour dire que s’il n’est pas libéré on va faire ceci et cela. Je n’ai rien compris, parce que pour moi la revendication syndicale repose sur des intérêts matériels et moraux des travailleurs… Le procureur général m’a dit que l’ordonnance de renvoi a été prise. Ce qui veut dire que le dossier est clôturé et il est renvoyé devant le tribunal pour être jugé. Le procureur m’a dit qu’ils ont même prévu que son dossier puisse passer demain. Donc, pour le cas de Pendessa, rassurez-vous que l’ensemble de ses droits seront respectés. Le dossier va être examiné en toute indépendance et le juge décidera quel est le sort qui va lui être réservé », a déclaré Alphonse Charles Wright.
Cette annonce intervient à un moment où le mouvement syndical guinéen est vent débout pour réclamer la libération pure et simple de Sékou Jamal Pendessa. Il menace même de déclencher une grève générale et illimitée dans le pays si le gouvernement ne donne pas satisfaction à cette revendication.
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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