Conakry : Mariama Sylla trimballée en justice pour injures et diffamation sur Facebook

Dame Mariama Sylla, gestionnaire de profession, domiciliée à Matam, a comparu à la barre du tribunal de première instance de Kaloum ce mardi, 20 février 2024. Elle est jugée pour injures et diffamation sur Facebook au préjudice de dame Zénab Condé, partie civile dans cette affaire. A la barre, la prévenue, qui comparaît libre, a nié les faits mis à sa charge, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

C’est une affaire d’injures et de diffamation qui oppose Mariama Sylla, la prévenue, et Zénab Condé. La prévenue est poursuivie par le Ministère public pour « injures et diffamation par le biais d’un système informatique ». Des faits qu’elle a niés à la barre du tribunal, dirigé par le juge Mamadou Bhoye Diallo.

« Je ne reconnais pas les faits. Un jour, on a perdu mon grand frère. Nous sommes allés pour le sacrifice. Nous y sommes allés, nous avons informé la famille Bangoura, pour aller avec elle. Madame Bangoura n’est pas allée, mais sa délégation est venue. Madame Zénab Condé était présente. Au moment où la famille Bangoura venait, la famille Zénab Condé s’apprêtait à partir, mais elle est restée. J’accompagnais la famille Bangoura. C’est là qu’on a aperçu la voiture de Zénab Condé. Ses enfants et elle, ont commencé à insulter. On leur a demandé d’accepter de libérer le chemin. Elle a accepté. Quand nous sommes rentrés, elle a appelé ma mère pour lui dire que j’ai envoyé la famille Bangoura pour l’insulter et qu’elle m’amènerait au tribunal. C’est là que je suis allée sur Facebook et j’ai écrit que les injures qu’elle a proférées étaient à l’encontre de sa famille », affirme-t-elle.

Par ailleurs, Mariam Sylla a nié toute relation d’amitié avec Zénab Condé sur les réseaux sociaux. « On n’a jamais échangé de messages sur Facebook, on n’est même pas amies sur Facebook. Je ne connais pas son profil d’ailleurs. Quand j’avais reconnu les faits au tribunal, ce sont les faits que j’ai expliqués ici, mais pas ce dont elle m’accuse. Elle vit en France et moi ici en Guinée. Je ne sais pourquoi il y a tout ceci entre nous. Je ne reconnais rien. Les photos publiées sur mon compte Facebook sont celles de ma copine bébé et non celle de Zénab Condé. Si quelqu’un devrait se sentir offensé ici, ça devait être mon amie bébé. En plus, si Zénab Condé n’avait pas insulté, est-ce qu’elle se serait sentie touchée par mes propos sur Facebook ? Non ! », a-t-elle laissé entendre.

Jugeant non nécessaire la comparution de la partie civile dans l’affaire, le juge a renvoyé le dossier au 27 février 2024 pour les réquisitions et plaidoiries.

Mamadou Baïlo Diallo pour Guineematin.com

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