Kindia : écoles, boutiques, banques… affectées par la grève générale des centrales syndicales

Pour protester contre le blocage de l’internet, le brouillage des ondes des médias et la flambée des prix des denrées de consommation courante sur le marché, le Mouvement syndical guinéen a appelé à une grève générale et illimitée à compter de ce lundi, 26 février 2024. C’est dans cette dynamique que la plupart des enseignants et des élèves de la commune urbaine de Kindia sont restés à la maison. Les boutiques et magasins, les banques sont également fermées, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Pour cette première journée, quelques salles de classe ont accueilli des élèves, comme au lycée 28 septembre, au collège Tafory et Kindia 4, de la commune urbaine. Mais, plusieurs enseignants ont brillé par leur absence dans ces établissements visités.

Par contre, du collège Sarakoléyah à l’école primaire d’application de Condetta en passant par le collège Sahara, l’école primaire de Damakania et Khaliakhori, les écoles primaires de Moriyadi et Foulayah, c’est un silence total. Il n’y a pas l’ombre d’un chat. Notre reporter n’y a trouvé que les chefs des établissements et leurs adjoints.

Fodé Laye Danfakha, directeur de l’école primaire de Damakania, précise : « à l’heure-là (9h 30 min) il n’y a ni enseignant ni élève dans mon établissement. Donc, je ne peux pas mentir, la grève est passée ici. »

Au collège Sarakoléyah, le principal Bassam Kalaman pense que les parents d’élèves ont eu peu de laisser venir les enfants à l’école. « Bon, chez-moi ici, les enseignants sont massivement venus, mais les élèves sont restés à la maison parce que leurs parents ont peut-être peur de les laisser. Quelques candidats qui sont là sont en train de suivre la révision entre-deux », a dit monsieur Kalaman.

Au grand marché de la commune urbaine, le constat révèle que la grève est largement suivie dans les banques et boutiques. Une situation qui réjouit Mohamed Lamine Camara. « Les grands commerçants sont décidés, aucun n’a ouvert aujourd’hui sa boutique. La ville est presque morte. Et nous allons continuer le combat jusqu’à la satisfaction de tous », a-t-il laissé entendre.

Depuis Kindia, Mohamed M’bemba Condé pour Guineematin.com

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