Requalification du massacre du 28 septembre en crimes contre l’humanité : la réaction de Me DS Bah

Comme annoncé dans nos précédentes dépêches, les audiences sur le procès du massacre du 28 septembre 2009 ont été renvoyées au 18 mars 2024. Un renvoi qui fait suite à la demande des avocats de la défense. Ces derniers entendent préparer leur réponse à la demande du parquet de requalifier les faits en crimes contre l’humanité dans un document de 34 pages.

Pour Maître Alpha Amadou DS Bah, cette demande de requalification exprimée par le parquet permettra de ratisser large.

« Je comprends parfaitement le parquet. Probablement, c’est pour ratisser encore plus large. Cela lui donne un large éventail puisque les crimes contre l’humanité concernent les crimes commis indirectement par des responsables sur la chaîne de commandement. C’est de bonne guerre. Si le parquet estime, au stade des débats, après avoir entendu la plupart des accusés et certaines parties civiles, il y a lieu de requalifier les faits, c’est d’abord l’égal. C’est le premier aspect. Deuxièmement, ça dépend de sa stratégie. Encore une fois, c’est le parquet qui poursuit. Nous, nous ne sommes que partie accessoire dans ce procès. Dès lors que le parquet pense qu’il est plus à l’aise en requalifiant les faits, nous, nous ne pouvons que le soutenir dans ses démarches. Puisque l’essentiel, c’est la condamnation des accusés par rapport au massacre du 28 septembre », a indiqué Me DS Bah.

L’incidence de cette requalification, c’est par rapport à plusieurs éléments, note cet avocat de la partie civile.

« Je pense que le parquet a savamment mûri sa stratégie que nous respectons. Cette requalification touchera plusieurs éléments », a précisé l’avocat.

Le procès du massacre du 28 septembre qui a fait, selon l’ONU, plus de 157 morts et 109 femmes violées et violentées, a débuté le 27 septembre 2022, au tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry, soit 13 ans après  la commission des crimes, impliquant des officiers supérieurs et de hauts responsables de l’armée au moment des faits dont l’ex président de la junte militaire du CNDD, le capitaine Moussa Dadis Camara et plusieurs de ses ministres et proches.

À suivre !

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

Facebook Comments Box