N’Zérékoré : le projet TWIN célèbre la fête internationale des droits des femmes en compagnie de l’OPROGEM

Florent Lamah, coordinateur national de L'ONG TWIN,

L’ONG Today’s women international network (TWIN), ou Réseau international des femmes d’aujourd’hui (RIFA), a célébré la journée internationale des droits des femmes ce vendredi, 08 mars 2024, à N’Zérékoré. La cérémonie, organisée en partenariat avec l’Office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs (OPROGEM), a eu lieu au siège local du Centre d’écoute et de conseil des jeunes (CECOJE). C’était en présence des autorités locales et des gérants des ateliers de couture et de coiffure. Elle s’est couronnée par un carnaval du grand marché jusqu’à la maison préfectorale de la jeunesse de N’Zérékoré, rapporte la rédaction de Guineematin.com basée dans la préfecture.
Présent à cette célébration, Zézé Koivogui, commissaire principal de police OPROGEM, a souhaité une bonne fête à toutes les femmes avant de déclarer ouverte la rencontre.

Zézé Koivogui, commissaire principal de police OPROGEM

«Je souhaite bonne fête à toutes les femmes du monde entier en général, et bonne fête à toutes les femmes de la Guinée, en particulier. Je remercie tout d’abord l’ONG TWIN d’avoir pensé à notre structure, l’OPROGEM, pour nous inviter afin que nous soyons avec vous. Au nom de ma hiérarchie, je remercie TWIN et toutes les femmes qui sont ici présentes pour leur dire que nous sommes là pour leur protection. Parce que l’OPROGEM est une structure qui est mise en place au niveau de la police, qui s’occupe non seulement de la protection des femmes, mais aussi des enfants et des mœurs. C’est pourquoi, ils l’ont placé au niveau de la police, qui est un peu différente de la police judiciaire, parce qu’à la partie, le sujet domine. Par exemple, si vous venez avec une plainte, vous êtes privés de vos droits, vous portez plainte au niveau de la police, au lieu que ça aille à la PJ, il y a une structure du nom de l’OPROGEM. Le chef de la PJ va orienter la plainte vers l’OPROGEM. Donc, vous les femmes, je profite de cette occasion pour vous dire qu’il y a une structure qui s’occupe de votre droit. Dès que vous voyez que vos droits sont piétinés dans les différentes familles, nous sommes là pour vous aider. Avant, il n’y avait pas l’OPROGEM, mais c’est une structure qui a été une préoccupation pour les institutions, pour dire qu’il faut qu’on mette ça à la police… Aujourd’hui, j’interpelle toutes les femmes dont les droits sont piétinés, de venir vers l’OPROGEM, car nous sommes là pour la protection et pour régulariser vos droits. Pour cela, je déclare ouverte cette rencontre», a déclaré Zézé KOIVOGUI, commissaire principal de police.

De son côté, Florent Lamah, coordinateur national de l’ONG TWIN, a donné l’objectif de leur organisation et invité toutes les femmes au travail.

«Nous avons l’habitude d’organiser des célébrations de la journée internationale des femmes. Puisque ce que nous faisons, c’est pour nous battre pour la cause féminine dans le monde, plus particulièrement dans notre pays la Guinée. Cette journée nous a inspirés pour vulgariser d’avance les droits des femmes et à l’endroit des jeunes filles qui n’ont pas assez d’informations sur leurs droits. Ça a été une occasion pour nous de les réunir pour leur passer des messages qui peuvent leur permettre de connaître leurs droits et aussi l’autonomisation. Pour les aider à avancer dans leur vie et dans leurs activités. On peut prendre le jour d’aujourd’hui comme une fête, mais c’est une commémoration pour revendiquer et inciter les femmes à revendiquer leurs droits qui peuvent être bloqués par nos coutumes et mœurs ou bien piétinés par nos lois. Le message que nous lançons à l’endroit de toutes ces femmes, c’est de se mettre au travail. Parce que si une femme ne travaille pas dans une communauté, elle est marginalisée. C’est pourquoi elles doivent se mettre dans les activités économiques et non dans les activités de reproduction, c’est-à-dire mettre seulement les enfants au monde», a-t-il laisse entendre.

Pour sa part, Elisabeth Marie Kamano, participante, a exprimé son sentiment et interpellé ses collègues à avoir des métiers.

Elisabeth Marie Kamano, participante

« Cette célébration est pour nous une grande joie, parce que nous les femmes, nous devons connaître nos droits pour les défendre. Donc, c’est une journée spéciale pour nous les femmes. Tout ce qui a été dit ici, nous allons le mettre en œuvre. Aujourd’hui, ils nous ont montré que nous les femmes, nous pouvons avorter si nous savons que la grossesse que nous avons n’est pas à notre gré et qui peut nuire à la communauté. C’est-à-dire avorter les grossesses non désirées. Nous ne devons pas avorter de façon clandestine, c’est mieux d’avorter dans les lieux sécurisés. Le message que j’ai à lancer à l’endroit des femmes, c’est de nous battre pour être autonomes. À apprendre des métiers qui pourraient nous aider demain. Parce que nous ne devons pas être souvent à la portée des hommes. Nous devons faire quelque chose qui pourra nous aider demain », a dit Elisabeth Marie Kamano.

Même son de cloche chez Bernadette Camara, membre du conseil d’administration de l’ONG Pride Guinée, qui dit être contente d’avoir participé à cette célébration.

Bernadette Camara, membre du conseil d’administration de L’ONG pride Guinée

«Je suis très heureuse d’être parmi vous ce matin parce qu’on est en train de célébrer la journée internationale des femmes. En ce jour où nous sommes rassemblées ici, je vous dis que la femme doit être respectée. On a le droit d’être respecté, quelles que soient les manières. Nous avons le droit à l’équité, comme l’homme. Alors, chacun doit prendre ses précautions pour garantir sa vie. Dans le travail, on doit montrer que nous sommes des femmes de valeur. Dans le foyer, nous devons faire tout ce que l’homme fait. La prise de décisions doit être dans les deux camps, chez la femme et chez l’homme. Toutes les femmes doivent faire ce combat pour être comme les hommes », a déclaré Bernadette Camara.

De N’Zérékoré Foromo Gbouo Lamah, Jean David Loua et Joseph Goumou pour Guineematin.com

Tel: (+224) 620-16-68-16/ 666-89-08-77

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