Thierno Assiatou Diallo, enseignante au CFP de Donka : « J’encourage les femmes à faire l’enseignement technique »

La journée d’hier, vendredi 8 mars 2024, a marqué la journée internationale des droits des femmes. En Guinée, les femmes sont nombreuses désormais à s’affirmer dans le domaine de l’enseignement technique. Si avant, les femmes y étaient peu représentées, ce n’est plus le cas. Même si elles sont rares à y enseigner, dame Thierno Aïssatou Diallo fait partie du corps enseignant du Centre de formation professionnelle (CFP) Camara Laye de Donka, à Conakry. Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com, elle est revenue sur son parcours avant d’inviter les femmes à s’orienter vers les filières techniques.

Dame Thierno Aïssatou Diallo enseigne les cours de Technologies des spécialités, Technologie générale, Schéma et l’électro au Centre de formation professionnelle (CFP) Camara Laye de Donka. Dans cet entretien, elle se remémore des difficultés rencontrées au début et affirme avoir su s’imposer dans ce milieu masculin grâce à son talent et à son courage. « Pour le début, ce n’était pas facile. Pour toute personne, rien n’est facile au début, mais avec le temps, on a pu se mettre dedans… Au fait, ce n’est pas facile de voir les femmes dans les écoles techniques. Pour toute chose, les hommes croient que partout ce sont eux qui doivent être là-bas. Nous, on a pris le devant, on a été pris ici. J’ai fait le CFP. À la fin, j’ai été à l’Ecole nationale des arts et métiers (ENAM). J’ai fait l’ENAM. J’ai montré que je peux faire comme les hommes aussi », explique Mme Diallo.

Pour ce qui est de sa prestation en classe, Thierno Aïssatou Diallo révèle : « les hommes et élèves sont étonnés de voir une femme faire des choses techniques que les hommes peuvent faire. Mais, nous quand-même, au moins, on a montré qu’on peut faire ce que les hommes peuvent faire… »

Selon Mme Diallo, grâce à l’enseignement technique, elle arrive à s’en sortir. Elle invite les autres filles et femmes à ne pas hésiter, à faire comme elle en embrassant les filières techniques et professionnelles.

« Ce que je peux conseiller, c’est de les encourager à se tourner vers l’enseignement technique. Parce que les gens croient qu’ici, faire un métier d’hommes, c’est quelque chose qui est honteux ou qui peut être seulement fait par les hommes. Moi, ce que je peux leur dire, partout, une femme peut faire quelque chose, comme les hommes. Je les encourage à venir, je les encourage vraiment à fréquenter les écoles de l’enseignement technique. C’est très important. Parce que nous, ça nous apporte beaucoup aujourd’hui. Et ce, grâce au courage. Il faut beaucoup de courage », conseille-t-elle.

 Boubacar Diallo pour Guineematin.com

 Tél. : 669 22 52 22

Facebook Comments Box