L’institut Chine-Afrique et l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry (UGANC) ont lancé ce lundi, 11 mars 2024, le symposium international sur l’amitié et la coopération entre la Chine et la Guinée. La démarche vise à permettre les deux pays à se découvrir mutuellement sur le plan de l’enseignement supérieur. La cérémonie s’est déroulée en présence de Son Excellence Huang Wei, l’ambassadeur de la Chine en Guinée, du recteur de l’université Gamal Abdel Nasser, Docteur Alpha Kabinet Keïta, et de plusieurs autres personnalités ainsi que des enseignants-chercheurs guinéens et chinois. C’est l’institut Confucius, sis dans l’enceinte de l’UGANC, qui a servi de cadre à cette rencontre, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Dans sa communication, le recteur de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, Dr. Alpha Kabinet Keïta, est revenu sur l’objectif de ce symposium international de coopération entre la Guinée et la Chine.
« L’objectif est de se découvrir mutuellement. Que les Guinéens puissent découvrir la culture chinoise ; les Chinois, en retour, découvrent la culture guinéenne. On a profité de cette cérémonie, en tant qu »institution d’enseignement supérieure de recherche et de service à la communauté, pour marquer l’importance de la coopération entre les institutions d’enseignement supérieur de la Chine et les institutions d’enseignement supérieur de la Guinée. Que cette coopération servirait justement à la mobilité des enseignants et des étudiants comme, on le fait déjà avec l’institut de chemin de fer au sein de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry. Cet institut de chemin de fer, qui a été créé, comprend quatre départements. Cet institut forme des ingénieurs spécialisés dans le domaine ferroviaire. Nous allons avoir des ingénieurs de conception, des ingénieurs d’entretien d’une certaine façon. Cet institut a une importance capitale pour la durabilité dans la mise en place des infrastructures ferroviaires dans notre pays. C’est pour cette raison, j’insiste là-dessus à chaque occasion, l’importance de maintenir et de pouvoir assurer la pérennité de l’existence de cet institut », a dit le recteur Dr Alpha Kabinet Keïta.
De son côté, le directeur de l’institut de recherche Chine-Afrique, Li Xinfeng, a fait savoir que cette rencontre va davantage renforcer les relations Sino-guinéennes. Pour y arriver, il a invité les jeunes guinéens à venir apprendre la langue chinoise à l’institut Confucius. « Cette rencontre va une fois encore renforcer les relations Sino-guinéennes, non seulement dans le domaine de la culture, mais aussi dans le domaine universitaire et intellectuel. Dans le sud du Sahara, la Guinée a été le premier pays à établir des relations diplomatiques avec la Chine. C’est toujours dans ce contexte que mon équipe et moi, nous sommes toujours là. On sait que durant toutes ces années, la Chine a toujours envoyé, sans interruption, des équipes médicales en Guinée…Tout le monde sait que lorsqu’on apprend une langue, on apprend la culture de cette langue. C’est pourquoi j’invite les jeunes guinéens à venir nombreux pour apprendre le Chinois à l’institut Confucius. Cela va donner plus d’opportunités dans les échanges, non seulement dans le domaine de la culture, mais aussi dans le domaine de la médecine », a dit le directeur de l’institut de recherche Chine Afrique.
Pour sa part, l’ambassadeur de la Chine en Guinée, Son Excellence Huang Wei, a mis l’occasion à profit pour rappeler l’apport de la Chine à la Guinée pendant ces 65 ans d’amitié. « Au cours des 65 années écoulées depuis l’établissement des relations diplomatiques, nos deux pays, ensemble sur le même bateau, ont partagé bonheur et malheur. Nous nous sommes toujours respectés, soutenus et traités sur un pied d’égalité ; nos relations bilatérales ont résisté aux épreuves des aléas internationaux et peuvent servir de modèle aux relations entre la Chine et les pays africains. La Chine a toujours apporté une aide dans la mesure de ses moyens à la Guinée, et les projets d’assistance chinoise, tels que le Palais du Peuple, la Maison de la Radio-Télévision guinéenne et l’Hôpital de l’amitié sino-guinéenne, témoignent de l’amitié profonde et durable entre les deux pays. Ces dernières années, la Chine et la Guinée ont promu à pas assurés les projets de l’accord-cadre ressources contre prêts, la mise en service complète de la route nationale n° 1. Et l’achèvement des travaux de réhabilitation et de construction des voiries urbaines de Conakry ont grandement amélioré les conditions locales de circulation et entraîné un nouvel essor économique et social des régions riveraines. Les centrales hydroélectriques de Kaléta et de Souapiti, exploitées en partenariat avec des entreprises chinoises, ont fourni plus de 80 % de l’électricité en Guinée, aidant le pays à atteindre un développement vert, bas carbone et durable au profit de sa population. Il convient de noter que les images des centrales hydroélectriques de Kinkon et de Kaléta, construites avec l’assistance chinoise, ont été imprimées respectivement sur les billets de banque de 5 000 et 20 000 francs guinéens. Cela est une illustration vivante de la profonde amitié entre les deux pays et les deux peuples. Les 65 ans de relations sino-guinéennes ont été marqués par l’approfondissement des échanges et de l’inspiration mutuelle. Depuis 1968, la Chine a envoyé plus de 730 personnels soignants lors de 30 missions médicales en Guinée. Ils ont travaillé aux côtés de leurs confrères guinéens pour sauver les mourants et soigner des blessés, ainsi que lutter contre Ebola, la Covid-19 et d’autres épidémies et catastrophes, créant de nombreuses premières dans les services médicaux et sanitaires guinéens, et inscrivant de brillants chapitres dans les annales de la coopération médicale et sanitaire entre les deux pays », a énuméré le diplomate chinois.
Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com
