Dans un entretien accordé à RFI (Radio France Internationale), le nouveau Premier ministre guinéen s’est prononcé sur la fin de la transition en cours dans le pays. Bah Oury a déclaré que 2025 « est une bonne période » pour boucler le processus de retour à l’ordre constitutionnel.
Selon le chronogramme établi en commun accord avec la CEDEAO, la transition guinéenne doit s’achever fin 2024, avec l’élection d’un président de la République civil. Mais à neuf mois de cette échéance, tout porte à croire que ce chronogramme ne sera pas respecté, puisqu’un retard considérable a été enregistré dans sa mise en œuvre. Une situation que reconnaît le nouveau Premier ministre guinéen, qui promet toutefois de travailler à rattraper le temps perdu.
« Bien entendu, à l’heure actuelle, il y a quelques retards qui sont enregistrés. Mais nous ferons le point dans les prochains mois ou les prochains jours, avec la classe politique guinéenne de manière globale, et nous ferons en sorte que les retards constatés puissent être rattrapés, avec l’aide de Dieu », a déclaré Bah Oury sur RFI. Cependant, le chef du gouvernement guinéen laisse entendre que le chronogramme prévoyant la fin de la transition cette année ne sera pas respecté.
« Je pense que la durée de la transition dépend de ce qui va être fait sur le terrain. Nous avons besoin de finaliser la mise en place du recensement administratif à vocation d’État-civil, et de ce fichier d’État-civil, il y aura l’extraction pour avoir le fichier électoral. À partir de l’établissement du fichier électoral, le referendum a déjà été indiqué comme étant un objectif majeur par le président du CNRD, le général Mamadi Doumbouya, donc d’ici la fin de l’année, il faut nécessairement que le referendum constitutionnel puisse se tenir. À partir de ce moment-là, les autres processus électoraux vont être déclinés », a-t-il dit.
Face à l’insistance du journaliste sur la question de la fin de la transition, le Premier ministre répond qu’il ne peut pas se prononcer là-dessus « puisqu’il y a beaucoup de contingences ». Toutefois, il indique que 2025 serait une bonne période pour boucler le processus. « Dans un contexte où nous accusons une fragilité sur le plan économique, sur le plan financier, nous devons travailler à une décrispation politique pour avoir la possibilité d’examiner et de faire les étapes du chronogramme dans une relative sérénité. Donc, l’objectif, c’est de finir cela, et je pense que 2025 est une bonne période pour couronner l’ensemble du processus », a dit Bah Oury.
Alpha Diallo pour Guineematin.com
