La mise en détention préventive de la journaliste Aminata Conté dans une affaire de mœurs impliquant l’ancien ministre de la Justice Alphonse Charles Wright et la tournure du dossier inquiètent des féministes guinéens. Regroupées au sein du collectif Groupe de Réflexion et d’Influence des Femmes de Guinée, ces femmes craignent des influences qui pourraient être préjudiciables à la jeune journaliste. En conférence de presse ce mercredi 13 mars 2024 à Conakry, elles ont invité la justice à traiter le dossier en toute indépendance.
A l’occasion de cette conférence de presse, la journaliste Moussa Yéro Bah, activiste des droits de l’homme, a expliqué leur souhait d’un procès équitable dans cette affaire.
« Nous sommes inquiètes du cas d’Aminata Conté, car des fois, la justice n’est pas exempte de corruption et d’influence. Nous voulons une justice équitable. Je vous informe que contrairement à ce qui a été dit, elle n’a pas été arrêtée, mais elle s’est rendue à l’OPROGEM. Elle devait être libérée, mais à cause de l’influence d’une personne du département, elle a été envoyée à la maison centrale. Il n’y a pas eu de confrontation entre les deux parties… On a aucune garantie que tout devrait se passer comme nous le souhaitons. D’ailleurs, on souhaite que justice soit rendue. Qu’elle soit équitable, qu’il n’y ait pas de parti pris. C’est le souhait qu’on a. Notre seul espoir, parce que nous ne sommes pas le juge qui va prononcer la décision, ça va dépendre de l’indépendance de ce juge-là, l’esprit de probité de ce juge-là. Saura-t-il se mettre au-dessus des influences ? C’est l’espoir que nous avons », a-t-elle laissé entendre.
Boubacar Diallo pour Guineematin.com
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