Dans un entretien accordé récemment à Guineematin.com, le directeur préfectoral de l’éducation (DPE) de Koundara, Mamadou Bhoye Barry, s’est exprimé sur la situation actuelle de l’éducation dans sa juridiction. Il a dressé un état des lieux en mettant un accent particulier sur le déficit d’infrastructures, le besoin de personnel enseignant et les défis logistiques qui assaillent le secteur éducatif à Koundara.
« La direction préfectorale de l’éducation de Koundara compte cent quatre-vingt-seize (196) écoles publiques et vingt-trois (23) écoles privées, soit un total de deux cent dix-neuf (219) écoles élémentaires réparties en sept (07) communes. Au préscolaire, nous comptons onze (11) écoles maternelles et dix-sept (17) centres d’encadrement communautaires (appelés CEC) pour trente-cinq (35) salles de classe. Au secondaire, nous disposons de dix-huit (18) établissements, dont douze (12) publics et six (06) privés, totalisant cent treize (113) salles de classe. En ce qui concerne les établissements informels, la DPE compte six (06) centres NAFA, dont deux (02) fonctionnels, et aucun centre d’alphabétisation. En termes de personnel, la direction préfectorale de l’éducation compte dix-huit (18) cadres au niveau de la direction, et au total sept cent soixante-un (761) enseignants, comprenant trois cent quatre-vingt-quatorze (394) titulaires, cinquante (50) contractuels d’État et trois cent dix-sept (317) contractuels communaux. En ce qui concerne les élèves, nous avons au préscolaire un total de mille deux cent soixante-deux (1262) enfants, dont six cent soixante-sept (667) filles. Aux primaires, nous recensons trente-deux mille huit cent quatre-vingt-cinq (32885) élèves, dont seize mille six cent quatre-vingt-six (16686) filles. Au collège, nous enregistrons quatre mille deux cent soixante-dix-neuf (4279) élèves, dont mille huit cent quatre-vingt-dix-sept (1897) filles, tandis qu’au lycée, nous avons neuf cent trente-six (936) élèves, dont quatre cent soixante-seize (476) filles, soit une population scolaire globale de trente-neuf mille trois cent soixante-deux (39362), dont dix-neuf mille sept cent vingt-six (19726) filles » a fait savoir le DPE de Koundara.
Parlant des infrastructures scolaires, le DPE de Koundara fait un état des lieux.
« Depuis ma nomination, il y a deux ans, nous avons bénéficié d’une construction de trois salles de classe et d’une direction, avec le soutien de la commune urbaine de Koundara et de ses partenaires techniques et financiers. Du côté du gouvernement, nous avons également bénéficié de la réhabilitation de douze salles de classe et de la direction au collège de Koundara, ainsi que de la rénovation d’un centre NAFA et de la construction de latrines à Madina Badiar. De plus, la communauté de la CR de Kammaby a construit trois salles de classe sur fonds propres », a-t-il dit.
Poursuivant, Mamadou Bhoye Barry a évoqué un besoin crucial de salles de classe et du personnel de l’éducation.
« Nous avons un besoin crucial de salles de classe. La construction était principalement axée sur les écoles primaires, mais le secondaire en a également besoin. Nous pouvons parfois avoir jusqu’à 100 élèves par classe au collège et au lycée. Depuis novembre 2022, le gouvernement nous a autorisés à recruter des contractuels communaux. Ces contractuels ont été ciblés et les contrats signés. Mais la prise en charge n’était pas régulière. C’est ce qui a entraîné des mouvements syndicaux. Le gouvernement s’est engagé à les intégrer dans la fonction publique locale, mais le processus n’a pas encore abouti en raison de difficultés techniques. Ils ont compris qu’ils seront engagés dans la fonction publique locale, mais ils rencontrent des problèmes de régularité dans leurs paiements. Le gouvernement doit redoubler d’efforts pour régler définitivement cette situation », a révélé le DPE de Koundara.
Par ailleurs, notre interlocuteur a souligné les difficultés rencontrées dans le secteur de l’éducation à Koundara.
« Il y a des problèmes d’infrastructures, notamment l’insuffisance et la vétusté des salles de classe. Nous avons 117 classes en hangars de chaume, exposant élèves et enseignants aux intempéries. Nous sollicitons la continuité de la politique de construction d’infrastructures scolaires pour offrir des conditions optimales d’apprentissage. Les difficultés ne se limitent pas aux infrastructures, il y a aussi un besoin en personnel et en logistique, notamment des ordinateurs portables et des motos pour les déplacements. Nous comptons sur l’engagement du nouveau gouvernement pour résoudre ces problèmes et offrir des conditions acceptables d’apprentissage afin d’atteindre les normes de qualité attendues », a indiqué Mamadou Bhoye Barry.
De retour de Koundara, Amadou Baïlo Batouala Diallo envoyé spécial de Guineematin.com
Tel : (00224) 628516796
